• Atlas Cheetah

    Contrainte de mener continuellement des actions contre les pays hostiles voisins, la South African Air Force s'est vivement préoccupée de la modernisation des Mirage III qui lui restent sur les soixante-quatorze appareils livrés par Dassault (à présent Dassault-Breguet) entre 1963 et 1970. L'urgence d'une telle opération s'est fait sentir d'autant plus que, depuis novembre 1977, l'Afrique du Sud ne pouvait pas en raison d'un embargo des Nations unies acquérir des avions de combat plus modernes. La réalisation de ce programme de remise à niveau fut officialisée le 16 juillet 1986, ou le président sud-africain, PW. Botha, assista à la présentation d'un Mirage III biplace rebaptisé Atlas Cheetah après des modifications effec-tuées par Atlas Aircraft Corporation.
    Bien que l'administration sud-africaine ait affirmé que le Cheetah a été conçu sans assis-tance étrangère, des controverses sont nées à ce sujet. Il semble bien, en effet, que pour cette modernisation des Mirage III, Atlas ait travaillé en collaboration avec Israel Aircraft Industries, mais, pour des raisons politiques, aucune des deux parties concernées n'ai confirmé ce fait. Il existe des analogies frappantes entre le Cheetah et le Kfir, réalisé par IAI. D'après les autorités sud-africaines, Atlas a procèdé à la reconstruction de 50 % de la cellule et au rem-placement de nombreuses composantes. Les transformations en matière d'aérodynamique font immanquablement penser au Kfir : plans canard montes sur les entrées d'air, petites cloi-sons de part et d'autre du nez, cloisons plus grandes et incurvées sur la partie inférieure de l'avant du fuselage. On ignore le type exact du réacteur du Cheetah; certains pensent qu'il s'agit du SNECMA Atar 9C ou 90 du Mirage III d'origine, mais d'autres parlent d'un moteur plus puissant. Le Kfir, quant à lui, est doté d'un turboreacteur General Electric J79, installation qui nécessite l'ajout d'une prise d'air à la base de la dérive. On ne trouve pas sur le Cheetah une telle entrée d'air destinée au refroidissement de la postcombustion, ce qui tend a prouver qu'il ne s'agit pas du moteur du Kfir. Cependant, les performances du Cheetah, qui a une masse a vide plus importante, sont nettement en progrès par rapport a celles du Mirage, et l'on pense qu'Atlas dispose d'un reacteur plus puissant (peut-être s'agit-il de l'Atar 9K50 construit sous licence en Afrique du Sud).
    Le nez incliné de l'appareil abrite probable-ment un radar télémétrique (on parle d'un radar Doppler à impulsions Israeli Elta designe EUM-2001 B). L'avion dispose en outre d'un nou-veau système de navigation et d'un système d'arme plus performant, ainsi que d'éjecteurs de paillettes et de leurres. L'armement du Cheetah, de fabrication nationale, comprend notamment des missiles air-air à guidage infrarouge Arms-cor V3B pour le combat rapproché.

     

     

    Origine: France et Afrique du Sud

     

    Atlas Cheetah

    Caractéristiques

    Type:

    avion de combat et d'entraînement

    Moteur:

    turboréacteurs a postcombustion SNECMA Atar 9K50 de 7 200 kgp

    Performances:

    vitesse maximale en configuration lisse à 12 000 m, Mach 2,2 (2 335 km/h); plafond pratique, 17 000 m

    Masses:

    -

    Dimensions:

    envergure, 8,22 m; longueur, 15,40 m; hauteur, 4,25 m; surface alaire, 35 m2

    Armement:

    peut inclure des missiles air-air Armscor V3B, des bombes, des bombes en grappes et diverses armes d'origine sud-africaine.

    Pays ayant utilisé ou utilise:

    Afrique du Sud

     

     

     


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