• BAC TSR.2

    IMG_4878_dxo par vincent.jamart

    Dans le cadre du programme TRS (Tactical Strike and Reconnaissance), l'Air Ministry, le Ministère de l'Air britannique, émit en 1957 un cachier des charges demandant donc un bombardier tout-temps, supersonique aux très basses altitudes (pour éviter les radars), cela dans le but de remplacer le l'ancien English Electric Camberra qui est entré en service en 1950 au sein de la RAF comme bombardier léger. Il devait aussi pouvoir aussi bien transporter des bombes dites conventionnelles que nucléaires.

    A ce stade là, ce programme connu déjà un obstacle qui faillit annuler son développement. En effet, d'une part, la Royal Navy avait de son côté elle aussi émit un cahier des charges du même genre que celui du BAC TRS.2 mais qui possédait une vitesse subsonique, il en découlera le Blackburn B-103 Buccaneer. Mais la RAF elle, ne voulant pas d'un appareil avec cette vitesse jugée insuffisante proclama son indépendance dans le choix d'un bombardier. D'autres part, les politiques de l'époque était favorables à la constructions de missiles et non de nouveaux avions. De ce fait, le programme prit un certain retard mais continua à se profiler petit à petit.

    Deux constructeurs britanniques ont ainsi proposer leur projet qui répondait à ce cahier des charges. D'un côté, il y avait English Electric avec le P.17A et d'un autre côté Supermarine avec son 571. Tout deux possédaient certaines particularités intéressantes pour l'époque. Ne pouvant faire son choix l'Air Ministry encouragea les deux constructeurs à fusionner pour ainsi partager les coûts, le développement et la construction de l'appareil mais bien sûr aussi les idées. De ce fait, les deux constructeurs fusionnèrent début 1960 en  une nouvelle société du nom de BAC (British Aircraft Corporation) qui regroupait donc English Electric, Supermarine, Vickers-Armstrong et Bristol. Entre-temps, le 3 juin 1959 un contrat fut signé pour le développement de l'avion en question et le 6 octobre 1960 c'est finalement le contrat final qui est signé autorisant le développement de l'avion qui allait devenir le TRS.2.

    Les deux entreprises travaillèrent donc en coopération et élaborèrent le TRS.2. Celui-ci se présentait de la manière suivante : bombardier biplace, en tandem, monoplan à aile delta avec saumons d'ailes inclinés vers la bas, biréacteurs, monodérive avec un train d'atterrissage tricycle entièrement rétractable dont le train avant est extensible. Les bords de fuites sont dotés de volets soufflés afin de permettre des décollages/atterrissage court. Pour les atterrissages, un grand parachute est déployé pour freiner eu plus l'avion. Il peut aussi grâce à son train, décoller à partir de pistes sommairement préparées. Au niveau de l'équipement, l'avion possédait une centrale inertielle avec un radar à balayage vers l'avant et le latéral. Aussi, il était doté d'un système de suivie de terrain. L'équipage avait à sa disposition un viseur tête haute pour le pilote et un écran tête basse pour le navigateur dont la fonction était de s'occuper d'armer et de larguer tout armements. Tout cela prévoyait un avenir heureux pour l'avion, mais ce n'est pas le cas. En effet des problèmes sont apparus lors du développement des réacteurs Olympus 22R qui causa même la perte d'un Avro Vulcan utilisé comme banc d'essai pour les moteurs.

    Malgré tout, un premier prototype eu le temps d'effectuer son premier vol le 27 septembre 1964 et un second vol le 31 décembre de la même année.
    Ces problèmes furent partiellement réglés avec le réacteur Bristol-Siddeley Olympus M22R Mark 320 mais d'autres problèmes d'ordres financiers mirent en danger le programme en cour. En effet, la trop grande quantité d'argent absorbés pour ce programme ont amenés le premier ministre de l'époque, Harold Wilson, le 6 avril 1965, a annulé entièrement et officiellement le programme du TRS.2.

    Avec cette annonce, la RAF n'eut pas le choix et se tourna vers le bombardier américain de l'époque, le General Dynamics F-111 Aardvark. Malheureusement, le coût élevé de l'avion mit en exergue toute commande envisagées par la RAF. Elle se tourna donc instinctivement vers l'appareil qui lui avait été proposé précédemment par la Royal Navy et dont elle avait refusé l'achat, le Blackburn B-103 Buccaneer. Elle se tourna aussi vers le CF-105 Arrow canadiens. Ainsi, voilà comment se termine la carrière "presque" opérationnelle du TRS.2 : 44 avions en cour de fabrications f éraillés de même que les trois prototypes alors construits. Mais deux exemplaires seulement ont survécus à ce "massacre". L'un est exposé au musée de la RAF et l'autre à l'Imperial War Museum.

    Caractéristiques :

    Nationalité : Anglaise
    Constructeur : BAC
    Date du premier vol : 27 septembre 1964
    Date de mise en service : 1964
    Date de retrait : 1965
    Nombre d'exemplaires : 3 + 46 en constructions
    Rôle : Bombardier tactique
    Équipage : 2 (pilote et navigateur)
    Envergure : 11.27 m
    Longueur : 27.12 m
    Hauteur : 7.24 m
    Surface alaire : 65.30 m²
    Poids à vide : 24 834 kg
    Poids maxi au décollage : 46 357 kg
    Moteur : Deux Bristol Siddeley Olympus 22R Mark 320
    Puissance : 136.70 kN avec PC (Post-Combustion)
    Vitesse maxi : 2 185 km/h (Mach 1.78)
    Vitesse de croisière : nc
    Plafond : 16 459 m
    Autonomie : 1 850 km
    Armement : 4 535 kg de bombes en soute (2 720 kg) et sous les ailes (1 815 kg)

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