Depuis 1945, le bureau d'études de Beriev, installé à Taganrog, sur la mer d'Azov, a été le principal fournisseur d'appareils amphibies et d'hydravions de l'AV-MF (aéronautique navale soviétique). Ces aéronefs ont équipé jusqu'à présent les flottes de la mer du Nord et de la mer Noire, mais le Beriev Be-12, auquel l'OTAN a attribue le nom de code de "Mail", pourrait bien être le dernier des appareils de ce type à servir dans la marine soviétique (maintenant russe) dans des missions de lutte anti-sous-marine.
En effet, cette compétence est en train de passer graduellement aux avions de patrouille basés à terre et aux hélicoptères opérant depuis des navires de combat. Néanmoins, même lorsque le Be-12 de lutte antisubmersible aura été retiré des unités, l'AV-MF continuera sans doute à employer cette machine dans le cadre des taches de recherche et de sauvetage. Observé pour la première fois par les experts occidentaux pendant le défilé aérien de l'aviation de 1961 à Touchino, le Be-12, qui a sans doute volé au cours de l'année précédente, a hérité d'un certain nombre des caractéristiques de ses prédécesseurs, le Be-6 et le Be-10. Les turbopropulseurs qui équipent l'appareil ont été installés aux points les plus hauts de sa voilure en M afin d'éviter qu'ils n'embarquent de l'eau lors des hydroplanages.
En outre, l'important dièdre des sections internes d'ailes (entre les moteurs et le fuselage) se retrouve au niveau des stabilisateurs, pourvus de dérives aux extrémités. Par rapport aux précédents modèles, le progrès le plus important consiste dans la mise en place d'une roulette de queue escamotable, qui offre au Be-12 une plus grande souplesse d'emploi. L'équipage de 5 ou 6 membres comprend normalement un ou deux opérateurs des capteurs anti-sous-marins, qui traitent les informations provenant des bouées acoustiques, et un spécialiste des systèmes électroniques, principalement concerné par la surveillance des équipements radar et de l'appareil de détection des anomalies magnétiques. Des 1964, le Be-12 démontra ses capacités en décrochant plusieurs records validés par la Fédération aéronautique internationale (FAI). Les estimations relatives à sa production varient entre 100 et 200 exemplaires.

Origine: URSS

Beriev Be-12 «Mail»

Caractéristiques

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