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Dassault Falcon 10 Mer
Développement de l'appareil
Tirant profit de l'expérience acquise sur le prototype MD 320 Hirondelle, et pour concurrencer le Learjet et le De Havilland DH 125 qui sont alors les appareils de référence dans le monde entier, Dassault lance l'étude d'un appareil plus petit que le Falcon 20.
Une nouvelle génération de petits réacteurs de la classe d'une tonne de poussée avec une consommation spécifique assez faible étant apparue à la fin des années soixante, Dassault propose un mini Mystère XX qui prend le nom de Mystère X puis de Falcon 10.
L'avion intéresse fort la Pan Am qui le commande, en décembre 1969, un an avant le premier vol du prototype.
C'est Hervé Leprince-Ringuet qui, le 1er décembre 1970, effectue le premier vol du prototype. Souvent qualifié de "petit Mystère", il doit effectivement beaucoup au Falcon 20 et donc indirectement, au Mystère IV.
Équipé de deux réacteurs General Electric CJ 610, ses performances en montée sont équivalentes à celles d'un chasseur.
Le montage des appareils de série fut tout d'abord effectué par Dassault à Bordeaux-Mérignac puis à Istres.
L'appareil est équipé de moteur Garrett TFE 731-2. Il est en outre capable d'accueillir deux membres d'équipage et 7-8 passagers.Les Falcon 10 MER de l'Aéronautique Navale (depuis 1975)
Au début des années 70, la Marine Nationale souhaite pouvoir disposer d'avions pour le transport VIP Marine et ministériels, pour des missions d'entraînement au profit des bâtiments à la mer telles que calibrations, radar, plastron, acquisition/ détection d'objectifs, et, pour les pilotes, entraînement radar et au vol sans visibilité.
Les deux premiers appareils sont construits à Mérignac, les suivants au Centre de montage Mercure d'Istres. Le premier avion, le Falcon 10 N°32, effectue son premier vol à Mérignac, le 12 mars 1975, piloté par Pierre Varaut et Jean-Marie Barthelemy.
La Marine commande six exemplaires, désignés Falcon 10A Marine, équipés de deux réacteurs Garrett TFE 73I. Ils sont spécialement traités contre la corrosion marine. En 1983, un septième appareil (N°185) est livré pour remplacer le N°39 accidenté à Toul le 30 janvier 1980.En section
Volant sur MS-760 Paris depuis 1972, la S.R.L. (Section Réacteur de Landivisiau) reçoit en complément au printemps 1975, deux Falcon 10 MER (Marine Entraînement Radar).
Cette formation a une triple mission :
-Entraînement au Vol Sans Visibilité et vol de nuit des pilotes des flottilles de l'aviation embarquée dont Landivisiau est la base terrestre.
-Liaisons au profit de l'État-major de la Marine.
-Concours et servitudes en 2ème Région Maritime au profit des bâtiments de l'Escadre de l'Atlantique.Tous les pilotes de l'Aviation Embarquée, opérationnels habituellement sur les avions de l'Aéronautique Navale, passent un jour sur Falcon 10 de la S.R.L. pour s'entraîner au V.S.V. ou tester leurs qualifications.
Les missions de liaisons englobent les nombreux déplacements qu'impliquent le commandement et la gestion d'une force navale. Certaines destinations peuvent être lointaines comme Dakar, par exemple.
Dans le cadre des missions "concours et servitudes", des missions de "plastron" sont effectuées au profit des officiers d'interception des navires qui tirent les appareils de combat vers leurs cibles.
D'autres vols, appelés A.O.D.O. (Acquisition d'Objectifs/ Désignation d'Objectifs) sont menés au profit des bâtiments de l'Escadre de l'Atlantique. Il s'agit d'effectuer des "passes" sur les bateaux, selon des paramètres connus avec précision, afin de contrôler et d'étalonner les radars ainsi que les conduites de tir. Autres types de missions encore, les strikes qui consistent en l'exécution d'assauts simulés à la mer pour tester la veille-radar des navires.Année
Situation du parc Falcon 10 de la S.R.L.
Année
Situation du parc Falcon 10 de la S.R.L.
1975
2 appareils
1979
3 appareils
1976
2 appareils (N°32 et 39)
1980
4 appareils
1977
2 appareils (N°32 et 39)
1981
3 appareils
1978
2 appareils
En escadrille
En 1978, l'escadrille 3.S basée à la B.A.N. Hyères dans le Var, reçoit ses premiers Falcon 10. Ses missions sont identiques à la S.R.L. (puis 57.S) : calibration, entraînement, liaison, évacuation sanitaire, soutien, etc.
En 1997, les deux Falcon 10 de l'unité sont transférés sur la base bretonne de Landivisiau, au sein de la 57.S.Le mercredi 15 novembre 2006 à 17h30 sur la base aéronavale de Landivisiau, sous la présidence du contre-amiral de Rostolan commandant la force daéronautique navale (ALAVIA) a eu lieu la cérémonie de mise en service opérationnel du Falcon 10 Mer Standard 2. Le chantier de refonte au standard 2 a consisté à mettre aux normes «OACI» (organisation de laviation civile internationale) toute lavionique du Falcon 10 Mer afin que cet avion, entré en service en 1975 au sein de lescadrille 57.S, puisse sadapter à la croissance continue des exigences du trafic aérien civil en matière déquipements et dinstrumentation. Le Falcon 10 Mer sintègre quotidiennement dans le trafic aérien civil au titre de ses missions de qualification au vol sans visibilité des pilotes de chasse de laéronautique navale et de liaison au profit des très hautes autorités de la Marine. Ce chantier complexe mené par DFS (Dassault Falcon Service, filiale de Dassault Aviation, constructeur de laéronef) aura duré 2 ans et devrait concerner dans les années à venir les cinq autres Falcon 10 de la Marine nationale, tous en service au sein de lescadrille 57.S.FALCON 10 MER DE L'AÉRONAUTIQUE NAVALE
Numéro
Livraison
Convoyage
32
15 avril 1975
5 mai 1975
39
27 juin 1975
27 juin 1975
101
28 février 1978
2 mars 1978
129
2 avril 1979
2 avril 1979
133
4 juillet 1979
4 juillet 1979
143
15 avril 1980
15 avril 1980
185
24 janvier 1983
24 janvier 1983
CARACTÉRISTIQUES (FR) LONGUEUR 13. 8 m ENVERGURE 13. 1 m HAUTEUR 4. 6 m POIDS 5 055 kg (min)/ 8 755 kg (max) VITESSE MAX 912 km/ h RAYON D'ACTION MAX 2 900 km PUISSANCE 28. 8 kN
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