• La Bataille d'Angleterre

    Durant la Seconde Guerre mondiale, la bataille d'Angleterre (Battle of Britain) fut une campagne aérienne de grande ampleur menée par l'armée de l'air allemande pour détruire la force aérienne britannique avec pour dessein l'invasion du Royaume-Uni (Opération Lion de mer). L'objectif à court terme était de détruire le potentiel aérien britannique, en annihilant la production d'avions, en anéantissant les infrastructures aéroportuaires et en intimidant la nation britannique pour la forcer à la neutralité ou à la capitulation.

    Forces en présence

    Organisation de la Royal Air Force en 1940

    La chaîne de commandement de la RAF est double. Il y a d'une part une structure organique, et d'autre part une structure géographique. Des unités étrangères intégrées à la RAF combattent aux côtés des soldats de l'empire britannique: de nombreux Polonais, Tchèques et Slovaques, Français...

    Nation Pilotes
    Pologne 145–147
    Nouvelle-Zélande 101–127
    Canada 94–112
    Tchécoslovaquie 87–89
    Belgique 28–29
    Australie 21–32
    Afrique du Sud 22–25
    France 13–14
    Irlande 10
    USA 6
    Rhodésie du Sud 2–3
    Jamaïque 1
    Palestine 1
    Barbade 1

    Ils savent que le Royaume-Uni est le dernier morceau de terre pour lutter.

    La structure géographique

    La RAF était divisée en 4 "Groups" (Groupes) couvrant l'ensemble du Royaume-Uni:

    • Le 10 Group, commandé par l'Air Vice Marshall Sir Christopher Quintin-Brand, couvrait le Pays de Galles et l'ouest de l'Angleterre
    • Le 11 Group, commandé par l'Air Vice Marshall Keith Park, couvrait le Sud de l'Angleterre et Londres
    • Le 12 Group, commandé par l'Air Vice Marshall Trafford Leigh-Mallory, couvrait les Midlands d'Angleterre
    • Le 13 Group, commandé par l'Air Vice Marshall Richard Saul, couvrait l'Écosse et l'Irlande du Nord

    Chaque Group comportait un nombre plus ou moins important de "sectors"(secteurs) (7 pour le Group 11)

    La structure organique

    La structure organique, bien que calquée sur la structure géographique, obéit à une logique opérationnelle. Les avions sont regroupés en "Commands" (Commandements) en fonction de leurs missions:

    • Le Bomber Command est responsable de toutes les unités de bombardement
    • Le Coastal Command est responsable de toutes les unités de patrouille maritime
    • Le Training Command est responsable de la formation des nouveaux pilotes
    • Le Fighter Command regroupait toutes les unités de chasseurs

    Comme le Fighter Command a eu la part la plus importante dans la bataille, voici son organisation. En 1940, le commandant du Fighter Command est l'Air Marshall Sir Hugh "Stuffy" Dowding. Artisan de la victoire de la RAF, il s'oppose à Churchill qui voulait envoyer plus d'avions sur le continent. Le quartier général du Fighter Command était situé à Stanmore, dans la banlieue de Londres. Chaque "sector" abritait un "wing" (escadrille), réparti entre une base de secteur et des aérodromes satellites. Le wing était composé de 2 ou plusieurs "squadrons" (escadron) de 12 avions.

    Au 10 juillet 1940, près de 570 Spitfires et Hurricanes sont prêts à faire face aux assauts allemands.

    La couverture radar et la procédure d'interception

    Carte de la couverture des radars britanniques en 1940

    Le radar est inventé en 1935 par Sir Robert Watson-Watt. L'état-major de la RAF saisit immédiatement l'importance d'un tel système. Un total de 60 installations est construit sur l'ensemble des côtes britanniques.

    La procédure d'interception se faisait de la manière suivante:

    • Un groupe d'avions est repéré sur les écrans des radars
    • Les données sont interprétées par les opérateurs et transmises au quartier général du Fighter Command
    • Le Quartier Général synthétise les informations et en fonction des menaces, il transmet des ordres aux différents secteurs

    En 1940, le système est rodé, même s'il y a toujours des erreurs possibles. En juillet, une formation de 3 appareils envoyés intercepter un appareil unique se retrouvent face à 20 chasseurs allemands.

    Organisation de la Luftwaffe en 1940

    La Luftwaffe est officiellement annoncée en 1935. La structure est identique en 1940. Le Commandant en chef de la Luftwaffe était Hermann Göring. La Luftwaffe est divisée en Luftflotten (flottes aériennes) d'environ 1000 avions chacune. Les Luftflotten rassemblaient des Fliegerkorps (corps d'armée aérien) pour les bombardiers et des JagdFührer (Commandement de la chasse) comptant environ 500 avions. Les appareils étaient regroupés en Geschwader (escadrille) de composition identique:

    • JadgGeschwader (escadrille de chasse) composées de 94 Messerschmitt Bf 109
    • ZerstörerGeschwader (escadrille de chasseurs lourds) composées de 94 Messerschmitt BF 110
    • StukaGeschwader (escadrille de bombardiers en piqué) composées de 94 Junkers Ju 87 Stuka
    • Kampfgeschwader (escadrille de combat) composées de 94 bombardiers Junkers Ju 88, Dornier Do 17, Heinkel He 111.

    Chaque Geschwader comportait un "Stab" (état-major) de 4 avions et 3 "Gruppen" (Groupes) de 30 avions.

    Lors de la bataille d'Angleterre, 3 Luftflotten sont engagées (sur 5):

    • La Luftflotte 2 du Generalfeldmarschall Albert Kesselring est basé dans le Nord-est de la France, en Belgique et aux Pays-Bas
    • La Luftflotte 3 du Generalfeldmarschall Hugo Sperrle est basée dans l'Ouest de la France
    • La Luftflotte 5 du Generaloberst Hans-Jürgen Stumpff est basée au Danemark et en Norvège.

    Au moment d'entamer les opérations, les 3 Luftflotten totalisaient 8 JagdGeschwader, 3 ZerstörerGeschwader, 3 StukaGeschwader et 8 KampfGeschwader, soit entre 2500 et 3000 avions si on prend en compte les avions de reconnaissance.

    Déroulement de la bataille

    On peut grossièrement distinguer trois phases durant cette bataille :

    • Le bombardement des convois britanniques (début juillet 1940 -début août), appelé "Kanalkampf" (Combat dans la Manche) par les Allemands
    • La tentative de destruction de la RAF (de début août au 7 septembre 1940) ;
    • Les bombardements de Londres et des grandes villes (jusqu’à octobre 1940), connus sous le nom de "Blitz" (Eclair) qui se poursuivirent jusqu'au printemps 1941.

    Durant la première phase, l'aviation allemande se consacra à l'attaque des convois de ravitaillement britanniques. Cette tactique avait pour but d'isoler le Royaume-Uni, et de forcer les appareils de la RAF au combat. Après un mois d'attaque des convois peu efficaces (1% du tonnage sous pavillon britannique coulé), l'état-major allemand décida d'affronter directement la RAF sur son sol. Pour ce faire, l'attaque des aérodromes militaires britanniques et des usines de l'industrie aéronautique est ordonnée. Cette période démarra le 13 août 1940, jour baptisé Adler Tag (Jour de l'Aigle), le mauvais temps ayant repoussé d'un jour le déclenchement des opérations.

    Le 15 août, persuadé que la RAF a perdu près de 300 appareils (soit la moitié de son effectif théorique), et que les avions basés dans le Nord du Royaume-Uni ont été déplacés plus au Sud, la Luftwaffe lance dans la bataille sa Luftflotte 5, basée en Norvège et au Danemark. Celle-ci devait attaquer des objectifs en Écosse et dans les Midlands, mais les chasseurs de la RAF sont toujours là et infligent des pertes sévères (20%) à la force d'attaque. La Luftflotte 5 est retirée de la bataille, et ses appareils sont envoyés en renfort pour les Luftflotte 2 et 3. Le 15 août étant un jeudi, il est appelé "Jeudi noir" par la Luftwaffe.

    Le 18 août est le jour le plus terrible pour les deux camps, qui enregistrent le plus de pertes. Les pertes de bombardiers en piqué Stuka sont telles ce jour-là que l'état-major allemand décide de les retirer en attendant des jours meilleurs.

    Le 24 août, se produit un évènement qui changera le cours de la bataille. Un bombardier Heinkel He 111, croyant attaquer la raffinerie de Thameshaven, largue ses bombes par erreur sur Londres, un objectif qui ne devait être attaqué que sur l'ordre personnel de Hitler. Dans la nuit du 25 août 1940, la RAF parvint à lâcher quelques bombes sur Berlin. Hitler se lance dans une violente diatribe contre les Britanniques "S'ils bombardent nos villes, nous raserons les leurs, s'ils lâchent des centaines de bombe nous en lâcherons des milliers". Le bombardement de Berlin est un échec personnel pour Göring, qui avait juré que "Si une bombe tombe sur Berlin, vous pouvez m'appeler Maier" (expression courante en allemand pour dire que quelque chose n'arrivera pas). Hitler modifia sa stratégie et décida de bombarder les populations civiles des villes britanniques et plus particulièrement de Londres en guise de représailles.

    Le 7 septembre, un raid de plus de 100 bombardiers escortés par près de 400 chasseurs est envoyé sur Londres. Croyant que la cible de ce raid est en fait les aérodromes de la RAF, le contrôle au sol britannique laisse les chasseurs de la RAF couvrir ceux-ci, laissant le champ libre aux bombardiers allemands. Ce changement permit à une RAF au bord de la rupture de souffler. En faisant peser le poids de l'offensive sur les populations civiles, les Allemands permettaient à la RAF de se reconstituer.

    Le 15 septembre, un raid massif est envoyé sur Londres. Dans son poste de commandement, Hugh Dowding voit les cartes se remplir de symboles représentant les ennemis en approche. Demandant si tous les avions sont en l'air, on lui répond par l'affirmative. À la question sur l'existence de réserves, on lui répond de façon négative. À cette heure, plus de 370 avions britanniques couvrent Londres. A la fin de la journée, les Britanniques ont perdu près de 40 avions, les Allemands plus d'une centaine (chiffres contestés). Ce résultat explique que le 15 septembre reste dans les mémoires comme le "Battle of Britain Day", le jour de la bataille d'Angleterre.

    On peut dire que cette deuxième phase de la bataille prit fin dans le courant du mois d'octobre.

    À ce moment, l'Opération Sea Lion fut ajournée sine die, et l'effort allemand contre le Royaume-Uni s'amenuisa. Les bombardements de villes britanniques continuèrent néanmoins, mais avec une intensité généralement moindre, jusqu'au printemps de 1941 quand Hitler ramena le gros de la Luftwaffe vers l'est, en prévision de l'invasion de l'URSS. Toutefois, quelques bombardements importants eurent encore lieu sur les villes britanniques, notamment au début du mois de novembre avec les attaques sur Coventry, Birmingham et Wolverhampton par exemple.

    Les causes d'un échec

    L'échec allemand s'explique par de nombreuses raisons:

    • Un changement constant d'objectifs: les navires d'abord, puis les bases aériennes et les usines, et enfin les villes.
    • La non prise en compte de l'importance du radar, véritable œil de la RAF. Des stations radar ont été ponctuellement attaquées, mais elles étaient remises en opération assez vite
    • Des défaillances criantes des services de renseignement allemands, qui ont surestimé les pertes britanniques.
    • L'obstination de Hitler et Göring à vouloir raser Londres
    • Les pertes subies par la Luftwaffe lors de la bataille de France, 20% des Messerschmitt-109 alignés en avril 1940 ont été abattus
    • La faible autonomie du Messerschmitt 109, qui ne lui permettait pas d'escorter suffisamment longtemps les attaques des bombardiers. La version "F" équipée de réservoirs largables arriva trop tard. Le seul vrai chasseur à long rayon d'action, le Messerschmitt-110 était quant à lui trop peu manœuvrable.
    • Le manque d'initiative laissé aux pilotes allemands. Même si ils ont été globalement meilleurs que leurs collègues britanniques (l'as des as allemand Helmut Wick a abattu 53 avions, le Sergent Josef Frantisek (Tchèque volant pour la RAF) en a abattu 17 (score remis en cause en raison des tactiques non conventionnelles de Frantisek), les pilotes de chasse allemands devaient escorter les bombardiers, une tactique pénalisante pour eux.
    • Le Rayon d'action trop faible des bombardiers allemands qui ne permettait pas d'attaquer les usines de Spitfire et de Huricane en Écosse.
    • Le lieu des combats. Les pilotes allemands qui sautaient en parachutes étaient fait prisonnier. Les pilotes britanniques pouvaient retourner au combat sur un avion neuf.

    Le bilan humain et matériel de la bataille d'Angleterre est lourd : 40 000 morts, dont beaucoup de civils, et 2 millions de foyers détruits. Les chiffres officiels avancent +/-900 avions perdus côté britannique contre +/-1700 pour les allemands. Cependant, ne sont pas repris côté anglais les nombreux appareils d'entraînement, de secours, de réserve, obsolètes, ainsi que les appareils civils. Si on inclue tout ceux-ci, on peut raisonnablement parler d'un total de 1200 avions anglais détruits. Les pertes allemandes semblent assez complètes et précises.

    Vraie fausse bataille ?

    Une controverse importante subsiste quant aux objectifs réels de cette bataille. Si beaucoup considèrent que cette bataille fut décisive dans l'histoire de la Seconde Guerre mondiale en Europe, certains considèrent aujourd'hui que cette bataille fut surtout politique, sans réelle intention militaire d'un côté comme de l'autre.

    Pour les partisans de cette thèse, s'il s'agissait pour les anglais, de se défendre contre les incursions aériennes, pour les allemands, le but était de maintenir la pression sur l'opinion publique britannique, pour contraindre le gouvernement britannique à un armistice et il ne s'agissait nullement de préparer une invasion programmée de la Grande-Bretagne, estimant celle-ci impossible d'un point de vue logistique. Les concentrations de navires dans les ports français quelquefois évoquées et souvent bombardées étaient en fait composées de péniches fluviales et autres chalutiers. Difficile dans ces conditions de faire franchir la Manche à une armée, laquelle se trouvait d'ailleurs en grosse difficulté logistique après la campagne de France. Cette armée n'avait en effet que 15% de la dotation en carburant et munition nécessaire à une autre campagne. De plus, selon certains compte-rendus, Hitler semblait plutôt manifester de l'admiration pour l'empire Britannique (un modèle pour un Reich censé durer 1000 ans) et ne souhaitait pas sa perte. Sa priorité une fois le front de l'ouest disparu (ce qui est le cas à l'été 40), était les préparatifs de l'invasion à l'Est et l'extension territoriale du Reich, contre le seul ennemi "véritable" à ses yeux : la Russie soviétique. Envahir l'Angleterre n'aurait été alors qu'une perte de temps et de moyens. En revanche, Hitler souhaitait plus que tout la contraindre à la paix (des offres en ce sens ayant été envoyée courant de l'été 1940). Il pensait que les tensions entre partisans de la guerre et de la paix (représentés par Lord Halifax) en Angleterre verraient la victoire de ces derniers sous la menace de l'aviation allemande. Et la Luftwaffe se retrouva sans directive précise, avec ordre de faire plier les Britanniques. les partisans de cette thèse "politique" avancent pour preuve le nombre d'opérations qu'ils jugent mal coordonnées, notamment celles de l'Adlertag, qui tournent à l'amateurisme! Ils mettent en avant aussi l'absence d'une aviation stratégique, la Luftwaffe n'étant équipée que de chasseurs à faible rayon d'action et de bombardiers moyens.

    Selon cette thèse, le gouvernement Britannique était au courant de ces difficultés allemandes et savait que son pays ne risquait pas grand chose, même si leurs dirigeants affirmaient le contraire à leur peuple, pour les renforcer dans l'idée que le mal était représenté en Europe par l'Allemagne, et aussi pour leur prouver la nécessité de conduire cette guerre jusqu’à sa fin. Des hommes auraient donc été sacrifiés "pour rien" en parfaite connaissance de cause, d'un côté comme de l'autre.

    De plus, bien que les succès offerts par le radar soient indéniables, il convient de les démystifier et les ramener à leur juste valeur. La plupart des communications allemandes étaient déchiffrées à cette époque par l'appareillage Ultra des Anglais. Ce système tint ainsi ceux-ci au courant des difficultés des Allemands, de leur manque d'objectif réel ainsi que des cibles et de la composition des raids de bombardiers et de chasseurs du Reich. En fait ce système offrit des informations inestimables aux Anglais concernant les intentions de l'ennemi. Et il permit bien plus d'interception que le radar, arme "miracle" des Alliés. Mais il fut tenu secret pour ne pas révéler aux allemands que leurs communications n'étaient plus sûres. Les succès furent ainsi attribués en premier lieu au radar, vision encore transmises de nos jours par certains historiens.

     Date  Juin 1940 / Mai 1941  
     Lieue  Sud de l'Angleterre  
     Issue  Victoire Britannique  
     Bélligérants   Royaume-Uni   Allemagne
     Commandants  Hugh Dowding  Hermann Göring
     Forces en présence  1 963 avions  4 074 avions
     Pertes  1 547 avions abattus,
    27 450 civils tués
     1 887 avions abattus


  • Commentaires

    1
    visiteur_pev'
    Dimanche 1er Novembre 2009 à 17:09
    une assez bonne synthèse, j'aime bien le commentaire sur ULTRA et les défauts de discrimination du système radar de cette époque. La bétise d'Hitler fut d'avoir trop lontemps attendu les propositions britaniques de paix et d'avoir une diplomatie franchement inférieure à la britannique qui a su "enfumer" et les français et les allemands sur ses intentions . la vraie bataille d'Angleterre s'est faite en coulisses dés fin mai 1940.
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