Ayant reçu certaines assurances de la part du gouvernement japonais, les principales sociétés aéronautiques nipponnes (Fuji, Kawasaki, Mitsu-bishi, Nippi, Shin Meiwa et Showa) se lancèrent dans le développement d'un avion de trans-port moyen-courrier. Un consortium qui reçut la raison sociale de Transport Aircraft Development Association puis celle de Nihon Aero-plane Manufacturing Company (NAMC) mit au point le YS-11, dont le premier vol intervint le 30 août 1962. Propulsé par deux turbopropul-seurs Rolls-Royce Dart, l'appareil, qui connut un succès commercial immédiat, se présente comme un monoplan à ailes basses et au train d'atterrissage tricycle capable d'accueillir entre quarante-huit et soixante passagers selon les versions considérées. La production a été arrêtée en 1972 après que cent quatre-vingt-deux exemplaires eurent quitté les chaînes d'assemblage.
Sur ce total, vingt-trois ont été pris en compte par les forces armées japonaises, dont treize par la force aérienne et dix par la marine. Parmi les premiers figurent deux YS-11-103 et 105 de transport de personnalités, deux YS-11A-218 de transport de troupes, deux YS-11A-305 de trans-port de troupes et de fret et sept YS-11A-402 de transport de fret. Tous ces appareils servent au sein de la même unité, basée à Miho et à Iruma.
Ceux qui ont été livres à la marine comprennent deux YS-11-113 de transport de fret, six YS-11 T (YS-11A-206) d'entraînement à la lutte anti-sous-marine, qui équipent une formation basée à Atsugi, et deux YS-11A-400 de transport de fret servant au sein d'une autre unité elle aussi basée à Atsugi. Les versions mixtes peuvent accueillir quarante-huit passagers et disposent d'un compartiment de fret à l'arrière du fuselage. Les systèmes de vol et l'avionique des varian-tes militaires diffèrent assez peu de ceux des modèles civils : ils comportent un radar météorologique, un pilote automatique Bendix, un ILS Tokyo Keiba, un système de communication HF Mitsubishi et un enregistreur de vol Fairchild.
Au cours des années soixante-dix, un certain nombre d'appareils appartenant à la force aérienne nipponne ont été affectés à des mis-sions d'entraînement aux contre-mesures électroniques sous la dénomination de YS-11 E. Plus récemment, la force aérienne d'autodéfense en a réservé quelques-uns à des taches d'espion-nage électronique. L'un des YS-11, sans doute un YS-11E, a été retiré du service afin d'être modifie par la firme Nihon Hikoki (Nippi) et de recevoir des brouilleurs actifs. Cet appareil ne se distingue extérieurement des autres que par ses radômes qui contiennent des capteurs d'espionnage électronique.

Origine: Japon

 NAMC YS-11A-200

Caractéristiques

Pays ayant utilisé ou utilise: