• Le X-15 est un avion fusée spatial expérimental américain. Il s'agit de l'avion piloté le plus rapide de l'histoire (7 274 km/h atteints le 3 octobre 1967).

    Cet avion décollait accroché sous un Boeing B-52 Stratofortress, puis était largué à haute altitude.

    Image:X15 on B52 wing pylon.jpg

    Un accident causa la mort du pilote Michael J. Adams le 15 novembre 1967, le programme fut arrêté peu de temps après.

    Histoire

    Image:Neil Armstrong and X-15.jpg

    (Neil Armstrong à côté du X-15)

    Le 30 octobre 1967 : le X-15 piloté par William Knight atteint mach 6,72 (7 297 km/h)

    Applications

    Le X-15 devait servir à la NASA à comprendre les efforts des structures en vol hypersonique, et de mettre au point des commandes de vol pour les hautes vitesses/hautes altitudes

    Pilotes

    Certains de ces pilotes dépassèrent les 50 miles et gagnèrent ainsi le titre d'astronautes, étant toutefois reconnus comme tels uniquement par l'USAF, la limite officielle internationale de l'espace étant fixée à 100 km.

    • Joseph H. Engle (vols 138, 145 et 153)
    • Neil Armstrong
    • Joseph Albert Walker (vols 90 et 91)

     Role Avion expérimental 
     Equipage  1
     Moteur  1x Thiokol XLR99-RM-2 moteur fusée 313kN
     Envergure  6.80 m
     Longueur  15.45 m
     Hauteur  4.12 m
     Surface alaire  18.58 m²
     Poids à vide  6623 kg
     Poids maxi  15422 kg
     Vitesse maxi  7274 km/h (Mach 6.72)
     Plafond  107 960 m (Record effectué par J. Walker)
     Vitesse ascenssionnelle  18 000 m/min
     Autonomie  450 km


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  • Nationalité :

    L'ékranoplane (en russe :экраноплан) est un avion volant à quelques mètres au-dessus de l'eau, utilisant pour cela l'effet de sol (il vole sur un coussin d'air comme un aéroglisseur). Ces aéronefs d'un type particulier furent conçus par les bureaux d'études (OKB) Alexeïev de Nijni-Novgorod

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    Histoire

    Les Ékranoplanes soviétiques sont apparus pendant la guerre froide. En effet, durant cette période, les deux super-puissances de l'époque, les États-Unis et l'URSS, essayent par tous les moyens, dans ce domaine comme dans d'autres, d'avoir une avance technologique sur l'autre. Au début des années 1950, Rotislav Alekseev ingénieur soviétique imagine un nouveau type d'appareil : un bateau capable de s'envoler. Il demande alors des crédits. Nikita Khrouchtchev lui alloue des crédits illimités.
    Pour concevoir la meilleure forme, l'ingénieur réalise des centaines de modèles réduits en
    papier mâché d'un mètre pour les tester de manière empirique. Il les lance (à l'aide d'un toboggan
    ) juste au-dessus de l'eau ; ce fut le plus stable qui fut développé.
    Après la construction des prototypes,
    le Monstre de la Caspienne (ou en russe каспийский монстр) est construit en 1966. L'avion fait 100 mètres de long pour 550 tonnes. Ses 10 moteurs le font voler à plus de 30 cm au-dessus de l'eau, mais il ne peut s'élever à plus de trois mètres sous peine de décrochage. Il peut faire face à des vagues de 5 mètres sans aucun problème. Il servira de laboratoire volant pour les scientifiques jusqu'en 1980 . Ce sont ses contraintes de vol qui sont à l'origine de sa disparition. Suite d'une rafale de vent qui déstabilisa un peu l'appareil, le pilote, contrairement aux consignes de pilotage de se rapprocher de la surface en cas de problème, choisit - comme pour avion classique - de monter. L'avion décrocha avant de s'abîmer dans la mer Caspienne
    .
    En
    1972, un nouvel avion est créé, l'Orlyonok (ou Орлёнок qui signifie en russe "le petit aigle"). Il fait 58 m de long, sa voilure est plus fine que le Monstre de la Caspienne et peut, lui, voler jusqu'à 300 m d'altitude. Il est destiné à des missions d'assaut. Il fut construit à 4 exemplaires, avec un dernier vol en 1993
    .
    En
    1980 , le Lun (ou Лунь qui signifie en russe "le Chat-Huant") apparaît. Sa mission est de transporter et de lancer des bombes nucléaires
    . Cet avion de 74 mètres est le seul de son espèce, les restrictions budgétaires subies par l'armée soviétique ont mis un coup d'arrêt au programme.
    À la suite de l'accident du sous-marin
    Komsomolets qui fît 42 morts, l'URSS commence à construire en 1989 le Spasatel (ou Cпасатель, "le sauveur"). D'une capacité de 500 personnes, il était destiné à être un hôpital volant pour les équipages de sous-marins ou de navires. Mais il ne fut jamais fini. Contrairement aux modèles précédents, sa carcasse est encore conservée au fond d'un hangar.

    Il est à noter que la coentreprise néerlandaise et allemande VFW-Fokker construisit dans les années 70 un prototype désigné X 113 Am à ailes en Delta propulsé par un moteur à hélice.

    Aujourd'hui

    Aujourd'hui, le constructeur aéronautique américain Boeing veut construire un nouvel ékranoplane avec son projet Pélican. L'armée américaine se dit intéressée par ce projet surtout pour ce qui concerne le transport rapide d'un nombre important de troupes en passant au dessus des océans Pacifique et Atlantique.

    Structure et technique de vol

    Pour voler, les appareils utilisent l'effet de sol. Contrairement aux avions classiques qui profitent d'une aspiration vers le haut, par l'effet de portance, l'ékranoplane bénéficie d'une surpression à l'avant de ses ailes pour voler. C'est ce coussin d'air qui assure à l'avion une certaine portance. Si l'avion vole au-dessus de l'eau ou du sol, il se forme un goulet d'étranglement, lorsque l'avion avance.
    Pour ce faire, l'ékranoplane possède une voilure spéciale. En effet, à l'inverse des autres avions qui ont des ailes assez fines aux extrémités pour éviter que les
    tourbillons d'air qui pénalisent la portance soient trop important (le meilleur exemple étant le planeur), les ékranoplanes ont des ailes carrées pour que "le coussin d'air" formé soit le plus important possible. De plus, les ailes sont "cassés" environ sur le milieu de l'aile, pour canaliser le flux d'air sous l'avion. L'inconvénient de cette conception provient des bouts d'ailes, très longs, qui augmentent les tourbillons d'air qui freinent l'avion. Heureusement, ceux-ci sont compensés très largement par l'effet de sol. L'avion consomme moins de carburant. Dés que l'ékranoplane prend de l'altitude, l'effet de sol disparaît pour laisser place aux tourbillons qui freinent l'avion, et lui font consommer plus de carburant.

    Allongement de l'aile

    L'ékranoplane possède une voilure spécifique. En effet, à l'inverse des autres avions qui ont des ailes longues pour diminuer autant que possible la traînée induite, les ékranoplanes ont des ailes à faible allongement, la traînée induite restant faible tant que l'avion vole au ras de la surface. L'avion consomme alors moins de carburant. Dés que l'ékranoplane prend de l'altitude (si sa motorisation le permet), l'effet de sol disparaît et la traînée augmente.

    Stabilité en tangage, maintien de l'altitude

    La proximité de la surface rend le pilotage dangereux si l'avion est instable en tangage (tendance à cabrer ou à piquer). Un avion à effet de sol présente obligatoirement au minimum deux surfaces portantes nettement différenciées. Il trouve sa stabilité dans la différence des pentes de portance (variation de portance avec l'incidence) de ces deux surfaces. L'aile avant qui porte la majorité du poids est au ras de l'eau, en effet de sol. Sa pente de portance diminue fortement si l'avion monte, par diminution de l'allongement effectif. L'aile arrière est moins chargée et à plus grand allongement; elle doit être disposée nettement plus haut, quasiment en dehors de l'effet de sol. Sa pente de portance est alors quasi constante, indépendante de l'altitude. Si l'avion monte, l'aile avant perd une partie de sa portance, mais pas l'aile arrière. L'avion pique un peu du nez, et redescend à son altitude initiale. Si l'avion descend, l'effet de sol augmente, l'aile avant porte plus, mais l'aile arrière ne porte pas plus. L'avion cabre un peu, et reprend son altitude initiale.

    Profil de l'appareil :

    Photos de l'appareil :


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  • Histoire :

    Les Allemands se sont intéressés au concept d'aile volante dès la fin des années trente. Le concept de machine volante réduite à une unique aile avait été lancé par Alexander Lippisch. Les frères Walter et Reimar Horten commencèrent leurs travaux sur les ailes volantes dès la fin des années vingt (à peu près à la même époque qu'un autre précurseur, l'Américain John Knudsen Northrop. Ci-près, une des rares photos de Reimar Horten :

    Reinar Horten

    Différents prototypes (bimoteurs, à hélices propulsives) furent construits à la fin des années trente, les concepteurs de ces machines volantes en étant également les pilotes d'essai. Les premiers vols datent de 1937. La guerre, évidemment, dynamisa fortement ces recherches. Le Horten VII dont on trouvera une "vue d'artiste" au-dessous, fut construit et essayé en vol en 1943.

    Le Horten VII en vol

    La photo ci-dessous montre l'appareil en vol.

    Le Horten VII en vol.

    En décembre 1944 les Allemands travaillaient toujours d'arrache-pied sur ces étranges appareils, le but étant de déboucher sur des biréacteurs chasseurs bombardiers, équipés de turboréacteurs Jumo. La finesse des lignes de ces appareils est visible sur la photo ci-après montrant le Horten IX V1 et son pilote, Heinz Scheidhauer.

    Heinz Scheidhauer, pilote d'essai du Horten IX V1 (Göttingen 1944)

    A ce stade il s'agissait de planeurs destinés à éprouver les qualités aérodynamiques des appareils, dont les essais étaient menés près de la ville de Göttingen. Ci-après un plan trois vues du Horten IX V3, également connu sous le nom du Horten 229, chasseur-bombardier monoplace, point d'aboutissement du projet. On voit très bien la disposition des deux turboréacteurs Jumo à compresseur axial, la trappe de train avant faisant office de frein aérodynamique et, sur la vue en plan, les petites fenêtres rectangulaires en bouts d'aile signalant l'emplacement des "destructeurs de portance" (spoilers), destinés à conférer à l'appareil sa maniabilité.

    Le Horten 229, chasseur bombardier monoplace

    Si un tel appareil avait pu être mis en ligne de bataille contre l'Angleterre, qui avait acquis à cette époque un gros atout dans la guerre aérienne en se dotant du radar, le Ho 229 aurait été totalement invisible. Les Allemands le savaient et on peut les considérer comme les inventeurs du concept de furtivité, redécouvert beaucoup plus tard par les Américains. Le Horten IX V2, également biréacteur fut construit et essayé en février 1945 mais fut détruit aux essais. La photo ci-après montre l'appareil en construction, dans un simple garage automobile destiné à recevoir trois véhicules.(l'Allemagne était alors l'objet de bombardements intensifs). On remarquera l'extrême pureté des lignes de la machine.

    Le Horten IX V2 en construction, dans un simple garage.

    Lorsque les troupes Américaines investirent les lieux, au moment de l'écroulement de l'Allemagne Nazie elles mirent la main sur le prototype du Horten IX V3 (le Ho 229), ci-dessous, qui fut immédiatement acheminé vers les Etats-Unis dans le plus grand secret. En fait, cet appareil ne fut jamais montré au public, peut-être parce que cette vision aurait montré le génie Allemand en matière d'arodynamique et l'avance de ses techniciens en la matière, vers la fin de la guerre, dont l'activité fut fort heureusement interrompue par le manque de matières premières et l'effet dévastateur des bombardements intensifs. Le premier chasseur bombardier biréacteur en forme d'aile volante achève donc de rouiller, partiellement démonté, dans un hangar de Silver Hill, dans le Maryland.

    Le chasseur bombardier biréacteur Horten IX V3 (vue arrière et verrière en position arrière)
    dans un hangar de Silver Hill, Maryland.

    Voici d'autres vues du même engin :


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  •  

    Construit par BELL et BOEING, le V22 Osprey est un hélicoptère d'assaut à "rotors basculants" (aussi appelé "convertible" ou "tilt-rotor"). Il décolle et atterrit comme un hélicoptère, vole comme un avion. Le V22 allie ainsi la vitesse et l'autonomie d'un avion au vol stationnaire et à l'atterrissage hors piste d'un hélicoptère. Ce qui lui ouvre des perspectives d'utilisations inédites. Sa production en série a été suspendue à la suite de 2 crash meurtriers fin 2000, des essais complémentaires en vol sont effectués depuis 2002

    La transition entre le mode hélicoptère et le mode avion s'effectue en 12 secondes
     

    Production :
    5 prototypes (2 perdus dont un crash en 1992). 1er vol machine de série en 1996. Première livraison à l'USMC en 1999. Evaluation opérationnelle d'octobre 1999 à juillet 2000 avec 5 appareils, totalisant plus de 800 heures de vol.

    Initialement la mise en service à l'USMC était prévue en 2001 avec 32 appareils. La livraison du CV22 à l'USAF était positionnée en 2003, avec une mise en service en 2005 pour 12 appareils. La livraison du HV22 à l'US Navy devait avoir lieu en 2010.

    Crash le 8 avril 2000 en Arizona lors d'un atterrissage de nuit, 19 Marines tués (cause : perte de sustentation suite à une descente rapide à faible vitesse avant). Nouveau crash le 11 décembre 2000, 4 Marines tués (cause : défaut hydraulique, suivi d'une entrée logicielle erronée vers le système de contrôle de vol). La production est suspendue. De nombreuses critiques voient le jour : maintenance de l'hydraulique trop lourde (le rapport de maintenance aurait été falsifié), pilotage trop complexe, le nombre de situations de tests aurait été réduit pour des raisons de délai, etc.

    Novembre 2001, le Pentagone alloue des crédits supplémentaires pour modifier les systèmes et circuits incriminés. Avril 2002 à Mars 2003 : reprise des tests en vol avec 5 MV22 modifiés et 2 CV22, les 19 autres appareils déjà produits sont provisoirement stockés. Mai 2003 : après 500 heures de tests en vol, notamment dans les conditions où les doutes étaient les plus forts (descente rapide, manoeuvres à vitesse lente, appontage) le programme est confirmé. La production peut reprendre au rythme de 11 appareils/an de 2003 à 2005, 20 en 2006, 31 en 2007, 35 en 2008 et plus de 39/an à partir de 2009.

    Août 2004 : 1300 heures de vol ont été effectués depuis la reprise des vols en avril 2002. La mise en service est prévue pour 2007.

    Juillet 2006 : Le V22 Osprey est présenté en vol lors à RIAT et à Farnborough.

    Assaut amphibie

    La Royal Navy britannique est intéressée par le V22 comme hélicoptère d'assaut amphibie
     

    Dimensions :


    Notez que le diamètre des rotors ne permet pas un décollage ou un atterrissage en position avion

    Rotor
    11,6 m
    Largeur rotors tournants
    25,8 m
    Longueur fuselage
    17,5 m
    Hauteur
    6,6 m

    Stockage sur navire

    Pour optimiser le stockage sur un navire, les pales du V22 se replient et son aile pivote...

    V22 Osprey avec pales repliees

     
    V22 Osprey avec aile pivotee
    ... il n'occupe alors pas beaucoup plus de place qu'un CH46 Seaknight !

     

    Poids :

    A vide
    15 000 kg
    Maxi
    24 000 kg


    Puissance : 2 turbines de 4580 kW

    Vitesse : 510 km/h (180 km/h en position hélicoptère)

    Autonomie :
    950 km, 3800 km avec réservoirs supplémentaires
    Perche de ravitaillement en vol

     

    Ravitaillement en vol
    Ravitaillement en vol

    Equipage : 3 hommes (2 pilotes + 1 chef de cargo)

    Cockpit V22 Osprey

    Transport cargo :
    Cabine L 7,4 m x l 1,8 m x h 1,8 m
    24 hommes (18 hommes pour le CV22), 12 civières, 9000 kg
    Rampe à l'arrière

    Cabine V22 Osprey
    Vue à l'intérieur de la cabine

    Transport sous élingue : 6800 kg

    Armement : Mitrailleuses de portes, canon à l'avant (CV22)

    Autres :
    Seul transport aérien intégrant protection nucléaire, biologique et chimique. Cabine pressurisée


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  •  

    Dans les années 1970, alors que la guerre froide faisait rage, la Suède bénéficiait de la relative quiétude que lui procurait son statut de pays non-aligné à l’un des deux blocs rivaux.

    Cependant, du fait de sa position stratégique de choix, et malgré ses engagements politiques, ce pays n’aurait pas été épargné dans le cas d’un conflit majeur. C ‘est pourquoi, même si le budget de la défense y était inférieur qu’ailleurs la suède ne pouvait se permettre de négliger la défense de sa souveraineté territoriale et politique.

    Dans ces conditions la meilleur façon de préserver son indépendance était de réaliser soi même ses propres équipements militaires afin de ne pas être dépendant d’un fournisseur affilié à l’un des protagonistes de la guerre froide.

    C’est pourquoi, en quête d’un chasseur multi-rôle performant et abordable financièrement, le gouvernement suédois décida en juin 1982 de développer son propre chasseur : le GRIPEN. Cette décision s’inscrivit dans la tradition suédoise de développer elle même ses avions de combat comme ce fut le cas pour le Draken et le Viggen.

      Un développement parfois difficile

    Durant le mois de novembre 1979, le gouvernement suédois commença à s’intéresser au développement d’un avion de combat multi-rôle capable de remplacer les AJ37 ( combat aérien ) , SF37 ( avion d’attaque ), et SH 37 ( reconnaissance ) Viggens. L’acte de naissance du Gripen était signé. L’avion devait être motorisé par un seul réacteur avec post combustion General Electric F404J de la classe des 80 kN ( ce dernier étant développé et produit en collaboration avec Volvo Flygmotor. En juin 1982, un contrat fut signé concernant l’achat de 5 prototypes monoplaces et de 30 avions de production.

    C’est le 9 décembre 1988 que le premier prototype effectua son premier vol. malheureusement le programme d’essais en vol rencontra un premier écueil le 2 février 1989 lorsque ce prototype se cracha à cause d’une défaillance du système de commandes de vol. Ce problème imposa un développement majeur du logiciel de commande de vol retardant ainsi de 15 mois le prochain essai en vol ( le 4 mai 1990 ). Pendant ce temps, les performances du système de contrôle ont été testées à l’aide d’un T-33A spécialement modifié pour l’occasion et équipé du stick de contrôle du Gripen.

    Durant l’été 1992, le gouvernement suédois confirma l’achat d’un deuxième lot comprenant 96 JAS39A et 14 JAS39B montrant ainsi sa volonté de poursuivre le programme malgré quelques problèmes techniques. En septembre de la même année l’avion effectua son premier vol de démonstration au salon de Farnbrough.

    Malheureusement, les déboires caractérisant le développement de cet appareil n’étaient pas terminés pour autant ; en effet, le 18 Août 1993 un deuxième avion se cracha. Cette fois-ci, la perte de l’appareil était dû à une hypersensibilité de l’appareil aux mouvements du manche à balai. Ce problème du logiciel fut résolu en ajoutant un filtre permettant d’éliminer les oscillations du stick induites par le pilote. Un nouveau stick fut également développé, ce dernier se caractérisant par un point de pivot plus bas et un nouveau revêtement.

    En juin 1997, un nouveau lot ( n°3 ) de 50 Gripen monoplaces et de 14 biplaces fut commandé. Bien que le Gripen soit actuellement entré en service actif au sein de l’armée de l’air suédoise, son développement et l’intégration de nouveaux équipements continue. Ainsi, l’étude d’un nouveau radar à balayage électronique, de l’intégration de la poussée vectorielle, d’un nouveau pod de reconnaissance, d’un nouveau missile courte portée associé à un viseur de casque est en cours.

      Avionique

    Le cockpit du JAS39 a été conçu de façon à offrir au pilote l’ergonomie nécessaire à une gestion de l’information et du vol optimale. Ce cockpit est constitué d’un HUD grand angle ( 28° x 22° ) et de 3 écrans tête basse ( HDD ). Pour l’instant ces écrans sont monochromes et d’une taille de 120 x 150 mm mais il est prévu de les remplacer par des écrans couleur d’une taille de 150 x 200 mm ). De plus, l’affichage des informations est géré par un système informatisé : l’Ericsson-Saab EP17. A cela vient s’ajouter le maintenant classique concept de commandes de vol ( HOTAS ).

    Il est également prévu d’équiper le Gripen d’un système de reconnaissance ( RMS : Reconnaissance Management System ). Ce dernier sera basé sur des capteurs électro-optiques et les images seront stockées sur des supports digitaux en lieu et place des anciens films photographiques. Le pod de reconnaissance associé à ce système sera compatible avec une utilisation sur un appareil monoplace et comportera une liaison de données en temps réel avec le cockpit afin de permettre l’affichage des prises de vue sur un des écrans du poste de pilotage.

      Le radar

    Selon la doctrine militaire suédoise la suprématie aérienne est en partie gagnée par la supériorité lors de l’acquisition de l’information. Au cœur de l’acquisition de l’information se trouve le radar. Le Gripen est équipé du Ericsson PS-05/A qui est un radar doppler multi-mode lui permettant d’effectuer des missions air-air et air-surface. Le radar est à balayage mécanique. Il utilise les hautes, moyennes, et basses fréquences. Les moyennes et hautes fréquences sont utilisées en combat aérien car elles offrent de meilleurs performances en recherche de cibles à longue distance et permettent de suivre plusieurs cibles simultanément. Les basses fréquences sont utilisées en mode air-surface . En combat aérien, le radar peut détecter un avion de taille moyenne à une distance de 120 Km. Le radar offre 4 modes de poursuite de cibles.

    • Track While Search ( TWS ) permet de poursuivre plusieurs cibles tout en assurant une recherche d’éventuelles autres cibles .
    • Priority Target Tracking ( PTT ) permet une poursuite multicible de haute qualité et par conséquent la poursuite de cibles après le lancement de missiles.
    • Single Target Tracking ( STT ) lorsqu’une qualité maximale de poursuite est exigée, pour l’utilisation du canon par exemple.
    • Air Combat Mode ( ACM ) pour l’acquisition automatique de cibles en combat rapproché.

    En vue d’accroître les capacités du Gripen, Ericsson étudie un nouveau radar à balayage électronique. Ce dernier type de radar offre de nouvelles possibilités telles qu’une meilleur résistance au brouillage, une signature radar moindre, et l’habilité d’utilisé plusieurs modes simultanément ou de passé de l’un à l’autre instantanément.

      L’armement

    Le Gripen est équipé d’un canon interne de 27 mm ( Mauser Bk27 ) situé à gauche sous le fuselage central. De plus il peut être équipé de 2 missiles infrarouge Sidewinder en bout d’aile. L’appareil dispose également de 4 points d’emport sous voilure et de deux points d’emport sous le fuselage ( un central et un autre au niveau du canon à droite ). Les munitions pouvant être emportées sont les suivantes

    • Missile courte portée air-sol Hughes AGM65 Maverick ( rayon d’action 3 km )
    • Le DWS 39 ( développé conjointement par DASA et FMV ) permet de disperser des sous munitions ( 24 bomblets pour détruire les pistes de décollage, 96 bombes à fragmentation, 120 mines antitanks, 504 bomblets SB44 ou 1848 bomblets M42GP ). Ce missile est équipé de son propre système de navigation inertiel, d’un radar altimètre et d’un ordinateur embarqué. Il peut recevoir des données sur sa route et sur sa cible via le bus de données MIL-STD-1553B. Il pèse 600Kg et est monté sur un point d’emport sous voilure.
    • Bombes M50 et M60, et roquettes ( pods Bofors M70 )
    • Missile anti-navires moyenne portée Saab Rbs 15F ; il a une portée de 100 Km à haute ou basse altitude, est équipé d’un système de transmission de données INS pour une correction de trajectoire à mi-course et d’un radar de guidage activé en fin de course.
    • Missiles air-air Aim120 AMRAAM

      Doctrine d’emploi

    Le Gripen a été conçu afin de satisfaire à la doctrine d’emploi en vigueur en Suède. En effet, en vue de réduire sa vulnérabilité à des attaques aériennes, l’armée de l’air suédoise disperse ses appareils sur des bases ‘décentralisées’ formées par le réseau routier du pays. Les appareils doivent donc être capables d’atterrir et de décoller sur des courtes distances ( 800 m ), leur maintenance doit être aisée, rapide, automatisée et simplifiée au maximum afin d’être réalisée par des appelés bénéficiant d’une formation minimum. De plus, le temps de préparation de l’avion entre deux vols doit être réduit au maximum : 10 min pour une mission air-air et 20 min pour une mission air-sol.

      

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