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Il serait faux de dire que le Nanchang CJ-6 est un Yak-18A. Dans les années 50, la Chine acheta la licence de production du Yakovlev Yak-18 (désigné CJ-5 en Chine). Elle s'en servit pour la formation de ses pilotes, mais étant donné leur progrès, les pilotes éprouvèrent vite le besoin de posséder un nouvel appareil plus performant.
Mais ce ne fut pas le Yak-18A. Puisque dès la fin de l'année 1957, les ingénieurs Bushi et Lin Cheng Jiahua se penchèrent sur la réalisation d'un nouvel avion basé sur le CJ-5, qui sera désigné CJ-6.
Il était monoplan à aile basse, monomoteur, biplace, monodérive avec un train d'atterrissage tricycle entièrement rétractable. Propulsé par un Zhuzhou Huosai HS-6 (copie du AI-14P sous licence) à piston de 260 ch entrainant une hélice bipale.
Il fut testé en soufflerie puis l'usine Nanchang débuta la construction en série.
C'est de là bas qu'il fut testé en vol pour la première fois le 27 août 1958 au commande de Lu Maofan et He Yinxi. Les premiers exemplaires furent livrés en 1960 dans la Chinese People's Liberation Army Air Force.
Il servit également dans plusieurs pays : en Albanie (Albanian Air Force), au Bengladesh, au Cambodge, en Corée du Nord, au Laos, au Sri Lanka, en Tanzanie et en Zambie.
Au final, plus de 10 000 exemplaires sortiront d'usines.Les Versions :
- CJ-6 : Principale version de production. Avion d'entrainement motorisé par un Zhuzhou Huosai HS-6 à piston de 260 ch
- CT-6A : Version d'entrainement avec un nouveau moteur : le Zhuzhou Huosai SH-6A à piston de 285 ch
- CJ-6B : Version de patrouille armée, motorisé par un Zhuzhou Huosai HS-6D à piston de 300 ch.
- BT-6 : Version d'exportation du CJ-6 et CJ-6A
- Haiyan A : Prototype, fit son premier vol le 17 août 1985
- Haiyan B : Version agricole monoplace, motorisé par un Huosai HS-6 à piston de 345 ch
- Haiyan C : Version d'observation civil et de patrouille biplace.Caractéristiques : (CJ-6)
Nationalité : Chinoise
Constructeur : Nanchang
Date du premier vol : 27 août 1958
Date de mise en service : 1960
Nombre d'exemplaires : Plus de 10 000
Rôle : Avion d'entrainement
Equipage : 2 (élève et instructeur)
Envergure : 10.22 m
Longueur : 8.46 m
Hauteur : 3.30 m
Poids à vide : 1 095 kg
Poids maxi au décollage : 1 400 kg
Moteur : Un Zhuzhou Huosai HS-6 à piston
Puissance : 260 ch
Vitesse maxi : 300 km/h
Plafond : 6 250 m
Autonomie : 700 km
Armement : 2 mitrailleuses de 7.62 mm (pour la version PT-6)
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Le Caproni Ca.100 fut dans les années 30, l'avion d'entrainement de base de la Regia Aeronautica (Force Aérienne Italienne).
Il fut conçu sur la base du De Havilland DH.60 Moth, dont la licence fut acquise par l'Italie avec le droit d'y apporter des modifications.
Dans les années 20, le ministre de l'aviation, Italo Balbo, en vue de promouvoir la culture de masse, fit construire un avion de tourisme. Ce nouvel appareil était le Caproni Ca.100.
En janvier 1928, eu lieu un concours organisé par le ministère afin de mettre en compétition plusieurs avions de tourisme légers. Le Ca.100 y participa bien sûr, mais ne fut pas le meilleur, le premier prix fut remporté par le Fiat Ansaldo AS-1.
Malgré cela, lors de tests comparatifs réalisés en février 1929, le Caproni se révéla être un bon appareil (puisqu'en 1931 il battit un record mondial d'altitude pour hydravion de 5 018 m). C'est pourquoi il fut utilisé comme avion d'entraînement civil et militaire, la branche Bulgare de Caproni le produisit sous la dénomination de KN-1, et le Pérou obtint la licence en 1935.(à noter que plusieurs Ca.100 furent capturés par les anglais).
Construit à 688 exemplaires par diverses usines : Aeronautica Caproni, CAB, Breda, Aeronautica Macchi et CNA.
De nos jours un exemplaire est conservé au musée de Vigna di Valle depuis son acquisition le 24 mai 2007.Cet appareil a servit au sein de l'école de vol primaire de Florence. Il existe plusieurs exemplaires encore en état de vol.Description :
Appareil terrsetre ou marin (Ca.100 Idro), biplace, biplan, monomoteur, monodérive avec un train d'atterrissage classique fixe non carené.
Le cockpit était biplace en tandem, le siège arrière étant réservé à l'instructeur (version d'entrainement) ou au passager (version de tourisme).
Il fut équipé de moteurs de différentes nationalités (Italie, Tchècoslovaquie et Angleterre) entrainant toujours une hélice bipale en bois.Les Versions :
- Ca 100 : Version de série
- Ca 100T : Version de tourisme avec ailes repliables pour gain de place
- Ca 100 bis : Version d'entrainement avec poste de pilotage fermé
- Ca 100 idro : Version hydravion, construit en collaboration avec Macchi
- Ca 100 anfibia : Version amphibie avec un train d'atterrissage rétractable dans les flotteursCaractéristiques
Nationalité : Italienne
Constructeur : Caproni
Date du premier vol : 1929
Nombre d'exemplaires : 688
Rôle : Avion d'entrainement
Equipage : 2 (instructeur et élève)
Envergure : 10.00 m
Longueur : 7.30 m
Hauteur : 2.75 m
Surface alaire : 24.44 m²
Poids à vide : 500 kg
Poids maxi au décollage : 769 kg
Moteur : Un Colombo S.63
Puissance : 130 ch
Distance de décollage : 110 m
Capacité en carburant : 120 litres
Vitesse maxi : 180 km/h
Vitesse de décrochage : 75 km/h
Taux de montée : 3 000 m en 25 minutes
Plafond : 4 500 m
Autonomie : 600 km
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Avant la Seconde Guerre Mondiale, le gouvernement français émit la spécification B4 demandant un bombardier lourd à long rayon d'action.
La firme Breguet se lança dans la course et produisit le Breguet 482 en 1940 à deux exemplaires dont aucun ne fut complètement terminés.
Il était de construction entièrement métallique avec une voilure trapézoïdale hypersustentée par des volets et dont l'un des trois longerons était en acier (fait assez rare pour l'époque), quadrimoteur à aile haute, bidérive avec un train d'atterrissage classique entièrement rétractable.Revenons à son histoire : donc nous avons vu qu'ils furent produits en 1940 (en cours d'achèvement), l'armée réceptionna les deux exemplaires, mais avec l'avancée allemande en France, l'un fut évacué en AFN, avant d'être détruit plus tard en 1943 (pour des raisons inconnues) et l'autre demeura à Biarritz jusqu'à la fin de la guerre.
Ce n'est qu'après la guerre, que l'exemplaire de Biarritz fut terminé puis remotorisé avant de faire son premier vol le 27 novembre 1947.
Mais l'armée ne resentit plus le besoin de posséder un bombardier lourd et se désistât.Caractéristiques :
Nationalité : Français
Constructeur : Breguet
Date du premier vol : 27 novembre 1947
Date de mise en service : jamais
Nombre d'exemplaire : 2 dont un ne fut pas complètement achevé
Rôle : Bombardier lourd
Equipage : 4
Envergure : 24.10 m
Longueur : 18.86 m
Hauteur : 5.21 m
Surface alaire : 64.40 m²
Poids à vide : 10 450 kg
Poids maxi au décollage : 14 500 kg
Moteur : Quatre Hispano Suiza 12Z
Puissance : 1 350 ch unitaire
Vitesse maxi : 560 km/h à 8 000 m
Armement : Quatre mitrailleuses de 7.5 mm, un canon Hispano suiza HS 404 de 20 mm et 2 500 kg de bombes
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En 1939, la Swiss Federal Constructions Works (EKW) se pencha sur l'étude d'un appareil pouvant à la fois servir de chasseur et de bombardier.
Désigné EKW C-36, il fut promptement construit puisqu'il effectua son premier vol la même année qu'il fut développé.
Il se présentait comme un appareil biplace, monomoteur, monoplan à aile basse, bidérive avec un train d'atterrissage classique entièrement rétractable, comparable au Ilyushin Il-2 Sturmovik (mise à part un détail : la bidérive, qui laissait un champ de visée plus nette pour le mitrailleur).
Il entra en service en 1942 dans la Swiss Air Force (Force Aérienne Suisse) comme chasseur-bombardier, mais ne connut jamais le combat pour cause de neutralité.
La Seconde Guerre Mondiale terminée, l'Armée de l'Air Suisse se rendit vite compte qu'il lui fallait un remplacant au C-36 : un jet de combat.
Il fut maintenu en service jusqu'en 1960 comme avion de formation et remorqueur de cibles, mais avec difficulté car la maintenance devenait problématique.
L'Armée chercha à le remplacer ,(pour le rôle d'avion remorqueur de cibles) et
EKW trouva une solution : pourquoi ne pas remettre à neuf les C-36.
C'est ainsi que 24 exemplaires du C-36 devinrent des C-3605 par simple remplacement du moteur d'origine par des Lycoming T53 L7 plus puissants en lieu et place des Hispano Suiza.
La carrière du C-36 fut donc ralongée de 27 ans, c'est à dire jusqu'à la date de retrait du C-3605 qui est 1987.
Caractéristiques : (C-3605)Nationalité : Suisse
Constructeur : EKW
Date du premier vol : 1939
Date de mise en service : 1942
Date de retrait : 1987
Nombre d'exemplaires : 175
Rôle : Avion d'attaque au sol (C-36) et remorqueur de cible (C-3605)
Equipage : 2
Envergure : 13.74 m
Longueur : 12.40 m
Hauteur : 4.05 m
Surface alaire : 28.70 m²
Poids à vide : 2 634 kg
Poids maxi au décollage : 3 716 kg
Moteur : Un Lycoming T53 L7
Puissance : 1 100 ch
Vitesse maxi : 432 km/h
Vitesse ascensionnelle : 12.6 m/s
Plafond : 10 000 m
Autonomie : 980 km
Armement : aucun
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En 1956, le bureau d'études hélicoptères de Sud-aviation entrepris le développement d'une version plus puissante de l'alouette II car ses performances venaient à se dégrader à partir de 3 000 m.
C'est dans ce but qu'est née l'Alouette III. Le nouvel hélicoptère pouvait désormais transporter six passagers au lieu des quatre dans l'alouette II, il avait une aérodynamique améliorée et était de construction semi-monocoque à train tricycle Messier avec roue avant orientable et dont le fuselage était entièrement caréné. Sa nouvelle motorisation lui permettant désormais de posséder 870 ch contre 360 ch sur Alouette II.
Construit à La Courneuve, le prototype SE.3160-001 (F-ZWVQ) effectua son premier vol au Bourget le 28 février 1959, avec aux commandes Jean Boulet et Robert Malus.
Il entra en service le 17 mars 1961 au Groupement d'Expérimentation de l'ALAT basé à Satory.
Ils furent utilisés pour des missions très diverses : allant du sauvetage en montagne (avec un treuil d'une capacité de remontage de 175 kg) au patrouille de gendarmerie, aussi bien dans l'ALAT pour le transport.
Plusieurs pays en commandèrent et même le firent construire sous licence : c'est notamment le cas de l'Inde (HAL Chetak), de la Roumanie (IAR 316B) ainsi que de la Suisse (F+W Alouette IIIS).Au total 2 043 exemplaires furent construit, dont 60 par la Suisse, 300 par l'Inde et 230 par la Roumanie. Ce sont 76 pays qui l'utilisèrent dans le domaine militaire et 16 dans le domaine civil. (voir liste ci-dessous).
Pays utilisateurs (militaire) : Abou Dabi, Afrique du Sud, Albanie, Algérie, Angola, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Autriche, Bangladesh, Belgique, Birmanie, Bolivie, Burkina Faso, Burundi, Cambodge, Cameroun, Chili, Congo, Corée du Sud, Côte d'Ivoire, Danemark, Equateur, Espagne, Ethiopie, France, Gabon, Ghana, Grèce, Guinée, Guinée-Bissau, Guinée Equatoriale, Hong Kong, Inde, Indonésie, Irak, Irlande, Jordanie, Laos, Liban, Libye, Malaisie, Malawi, Malte, Maroc, Maurice, Mexique, Mozambique, Namibie, Népal, Nicaragua, Pakistan, Pays Bas, Pérou, Portugal, République Dominicaine, Rhodésie, Roumanie, Rwanda, Salvador, Sénégal, Seychelles, Singapour, Sri Lanka, Suisse, Suriname, Tchad, Togo, Tunisie, Venezuela, Viêt Nam, Yémen, Yougoslavie, Zaïre, Zambie et le Zimbabwe.
Caractéristiques :
Nationalité : Française
Constructeur : Sud-Aviation
Date du premier vol : 28 février 1959
Date de mise en service : 17 mars 1961
Nombre d'exemplaires : 2 043
Rôle : Hélicoptère polyvalent
Equipage : 1 plus 6 passagers
Diamètre du rotor : 11.00 m
Longueur : 10.03 m
Hauteur : 3.09 m
Poids à vide : 1 230 kg
Charge utile : 750 kg
Poids maxi au décollage : 2 200 kg
Moteur : 1 Turboméca Artouste IIIB
Puissance : 870 ch
Vitesse maxi : 210 km/h
Vitesse de croisière : 185 km/h
Vitesse ascensionnelle : 258 m/min
Plafond : 3 200 m
Autonomie : Entre 200 et 540 km
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