• Embraer EMB-121 Xingu I et II

    Développement et carrière de l'appareil

    L'EMB-121A Xingu est un dérivé de l'EMB-110 Bandeirante, en effet, il dispose des mêmes ailes et moteurs (deux turbopropulseurs Pratt & Whitney Canada PT6A-28), mais possède un empennage en T et un fuselage pressurisé.

    Il peut accueillir deux membres d'équipage et neuf passagers, ou bien une charge de fret de 860 kg, et ne nécessite alors qu'un pilote. L'avion effectua son vol initial le 22 octobre 1976, mais ne fut certifié par les autorités qu'à la mi-1979 seulement, en raison de problèmes techniques. Le Xingu avait subi entre-temps de nombreuses modifications sur le plan de l'aérodynamique, et il bénéficia d'une dérive ventrale. Trés rapidement, la Force Aérienne Brésilienne commanda six avions pour le transport VIP. Mais le principal client militaire demeure la France, qui commanda 41 exemplaires, 25 pour l'Armée de l'Air et 16 pour la Marine début 1981. La version EMB-121A1 Xingu II est dotée quant à elle, de deux turbopropulseurs Pratt & Whitney PT6A-135 actionnant des hélices quadripales.

    Les Xingu de l'Aéronautique Navale (depuis 1982)

    En septembre 1980, suite à l'achat par le Brésil de Dassault Mirage IIIE, la France décide d'acheter en compensation 41 exemplaires du Xingu (prononcé "shinn'gou" et qui signifie moustique en portugais) pour l'Armée de l'Air (en remplacement des MD-312 Flamant) et l'Aéronautique Navale. L'appareil était en concurrence avec les Beechcraft 58 Baron et E.90 King Air ainsi que le Cessna 404 Titan.
    Cette dernière en reçoit seize.
    Le marché est signé le 16 janvier 1981. Les premiers appareils, les numéros 55 et 65, sont livrés sur l'aéroport du Bourget par la Compagnie Générale d'Aéronautique (C.G.A.), concessionnaire français du constructeur brésilien Embraer, au cours d'une cérémonie le 25 mai 1982.

    Le N°55 et le N°54 de l'Armée de l'Air, ont fait l'objet de tests par les services officiels français au Centre d'Expérimentations Aériennes Militaires (C.E.A.M.) à Mont-de-Marsan, après leur arrivée en France le jeudi 11 mars 1982 à l'issue d'un vol transatlantique de 10.000 kilomètres les ayant conduit de Sao José dos Campos (Brésil) à Paris en 27 heures de vol et trois escales (île de San Fernando, Las Palmas et Séville). Les deux avions étaient équipés, pour la circonstance, de réservoirs supplémentaires montés en cabine leur donnant une autonomie de 3.000 km.

    Chacun des avions était piloté par un équipage comprenant, l'Officier de Marque respectif de chaque arme, pour l'Armée de l'Air le commandant Sikora et pour la Marine le Lieutenant de Vaisseau Boileau.
    Ces premiers appareils sont versés le lendemain au détachement Xingu, crée le 7 septembre 1981 au C.E.P.A. à la B.AN. Fréjus-Saint-Raphaël. Il est dissous le 1er janvier 1983 pour donner naissance au S.I.T. Xingu à Lann-Bihoué. La Marine Nationale a également fait l'acquisition de deux EMB-121 Xingu II reconnaissables à leurs hélices quadripales.
     
    En section

    Le 1er janvier 1983, est crée la Section Xingu stationnée à Lann-Bihoué. Elle est dissoute le 1er septembre suivant. Ses appareils et ses missions sont transférées à la 52.S.
    La Section d'Expérimentation et de Soutien (S.E.S.) implantée sur la B.A.N. Fréjus-Saint-Raphaël utilisa entre 1982 et le 1er novembre 1986, date de sa transformation en escadrille 10.S, des EMB-121.

     
     
    En escadrille

    L'escadrille 2.S, reçoit sur sa base de Lann-Bihoué quelques exemplaires du Xingu, qui seront utilisés jusqu'en mars 2000, lorsque l'unité devient 24.F.
    De même, la 3.S opère plusieurs appareils à partir de Hyères entre le 30 septembre 1994 (depuis le retrait des PA-31-350 Navajo de l'unité) et le 31 mars 2000, date de sa dissolution et de sa transformation en 28.F.
    L'escadrille d'essais qui succède le 1er novembre 1986 à la S.E.S., la 10.S, utilisa jusqu'au 14 mars 1995 (quand elle fusionne avec l'E.R.C.) un à deux exemplaires.

    L'escadrille de liaison basée sur Dugny-Le-Bourget, la 11.S, prit en compte des Xingu le 15 mai 1983, en remplacement des
    PA-31-350 Navajo, qu'elle utilisa jusqu'à sa dissolution, le 1er juillet 1997.

    Dissoute sur Lancaster à Kouribga le 15 janvier 1962, la 52.S renaît de ses cendres à Lann-Bihoué, le 1er septembre 1983 à la suite de la désactivation de la Section Xingu le même jour. Désignée École de Spécialisation Multimoteurs (E.S.M.), elle assure la formation des pilotes destinés aux appareils lourds bimoteurs en service dans l'Aéronautique Navale (Atlantic, Atlantique, Neptune, Nord 262...). Du fait des restrictions budgétaires, il est décidé qu'en 1997 la formation des pilotes marins et aviateurs sur multimoteurs se fera au sein de l'École d'Aviation de Transport 00/319 d'Avord (Armée de l'Air).

     
    L'unité est dissoute le 1er septembre 1997. Ce qui distinguait la 52.S E.S.M. de l'E.A.T. (École de l'Aviation de Transport), est l'initiation au survol maritime et la taille plus restreinte des promotions (une dizaine de stagiaires pour une dizaines de moniteurs). Les sept Xingu (55,66,69,70,77,83 et 90) sont transférés à l'Armée de l'Air, qui les met au standard de ses autres machines au fur et à mesure des grandes visites à la S.E.C.A. du Bourget.

    En effet, les exemplaires "marins" se distinguent de leurs cousins de l'Armée de l'Air par :
    -Un radioaltimètre, ou sonde, instrument plus précis qu'un altimètre classique pour les vols au-dessus de l'eau à très basse altitude.
    -Boîtiers radios pour faire de la goniométrie.
    Le personnel de la Marine reste cependant rattaché administrativement à la base de Lann-Bihoué.

    Par ailleurs, pendant qu'un marin est chef des opérations/directeur des études, un aviateur commande l'E.I.V. (Escadron d'Instruction en Vol) puis inversement tous les deux ans. Le commandement de l'une des trois escadrilles est également réservé à un marin.
    Entre octobre 1982 et septembre 1997, un avion détaché de la 52.S était affecté à l'Escadrille de Réception et de Convoyage (E.R.C.) à la B.A.N. Cuers-Pierrefeu.

    En flottille

    Le 10 mars 2000, jour de la dissolution de la 2.S sur la base bretonne de Lann-Bihoué, est réactivée la 24.F en sommeil depuis le 1er septembre 1998 (précédemment sur Atlantique 2), qui reprend les traditions, le personnel et les aéronefs de cette unité. Ses missions se résument à la liaison et au transport.
     
     

    Les EMB-121 Xingu travaillent de concert depuis ce jour-là, avec les nouveaux Falcon 50 SURMAR et les Nord-262E.
    Après 55 années d'existence, le 31 mars 2000, la 3.S est dissoute sur la B.A.N. Hyères et voit ses aéronefs (Xingu et Nord-262E) transférés à la 28.F (précédemment sur P2V-6 Neptune à Nîmes) en sommeil depuis le 15 avril 1963. Elle assure des missions de transport et liaison.

    ÉQUIPEMENTS DIVERS

    SPÉCIFICITÉS DE LA VERSION "MARINE":
    -Un radioaltimètre, ou sonde, instrument plus précis qu'un altimètre classique pour les vols au-dessus de l'eau à très basse altitude.
    -Boîtiers radios pour faire de la goniométrie.
    -Visualisation monochrome de la détection du radar météo.

    TOUTES VERSIONS
    -Un radar météo.
    Radar météo du Xingu. (©D.Joly)

    MOTORISATION

    • XINGU I : Deux turbopropulseurs Pratt & Whitney PT6A-28 actionnant des hélices tripales.
    • XINGU II : Deux turbopropulseurs Pratt & Whitney PT6A-135 actionnant des hélices quadripales.

    Photo du poste de pilotage du Xingu :

    Cockpit d'un EMB-121 Xingu. (©D.Joly)

    CARACTÉRISTIQUES
    (US)
    (FR)
    LONGUEUR
    40 ft 2 in
    12. 2 m
    ENVERGURE
    46 ft 1 in
    14. 1 m
    HAUTEUR
    15 ft 10 in
    4. 8 m
    SURFACE ALAIRE
    296 sq ft
    27. 5 m²
    POIDS
    7 984 lb (min)/ 12 500 lb (max)
    3 620 kg (min)/ 5 670 kg (max)
    VITESSE MAX
    280 mph
    450 km/ h
    VITESSE DE CROISIÈRE A 6.100m
    227 mph
    365 km/h
    VITESSE ASCENSIONNELLE
    1 394 ft/mn
    425 m/mn
    RAYON D'ACTION MAX AVEC RÉSERVES
    1 270 nm
    2 352 km
    PUISSANCE
    1 200 CV
    1 014 kW

     

     

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