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Handley-Page HP.50 Heyford
Vers la fin des années 20, 1928/1929, le Ministère de l'Air britannique émit la fiche-programme B.19/27. Celle-ci demandait un bombardier lourd de nuit devant remplacer le Vickers Virginia, en service depuis 1924. Trois firmes proposèrent leur projets : Vickers avec son Type 150, Fairey avec son Hendon et Handley-Page avec son HP.38 Heyford. Ce dernier, considéré meilleur, fut sélectionné et effectua son premier vol le 12 juin 1930 au terrain d'essai de l'usine elle-même à Radlett, motorisé par deux Rolls Royce Kestrel II développant chacun la puissance de 525 ch. La RAF passa donc commande de 15 exemplaires de série, sous la nouvelle désignation de HP.50 Heyford et non plus HP.38.
Le Heyford était un avion quadriplace, bimoteur, biplan avec un train d'atterrissage classique carrénés non rétractable avec une roulette de queue. Son cockpit ainsi que ses postes de mitrailleurs sont non fermés donc "à l'air libre". Sa construction est mixte : Métal et tissu pour les ailes et aluminium et tissu pour le fuselage monocoque. Son empennage est haubané. Son fuselage est fixé sous le plan supérieur de la voilure par un plan inférieur de voilure. Le train d'atterrissage est lui, monté sous les nacelles de chaque moteurs. Quant aux moteurs, ils étaient placés sur le plan supérieur. Enfin, les trois postes de mitrailleurs se répartissait comme suit : un dans le nez de l'avion, l'autre dans une cuve escamotable dans la partie ventrale de l'avion et enfin le dernier, derrière les ailes dans la partie arrière du fuselage.
En novembre 1933, le Heyford entra en service au sein de la RAF (Royal Air Force) dans l'escadron N°99 puis dans le N°10 et N°7 plus tard. Rencontrant un succès avec cet appareil, la RAF décida donc d'en recommander 70 exemplaires en 1936 dans sa version Heyford III. Ainsi, à la fin de l'année 1936, 9 escadrons en étaient équipés. Plusieurs versions furent développés et au total, ce sera 11 escadrons qui l'opérèrent. Ainsi, à la fin des années 30, le Heyford constitua la majeure partit du Bomber Command "nocturne".
Dès 1937, soit seulement après quatre années de service, le Heyford commençà sa mise en retraite. Ils furent donc remplacés progressivement par des Armstrong Whitworth Whitleys, Vickers Wellesleys ainsi que par des Vickers Wellington. En 1939, tout les exemplaires furent ainsi retirés de la première ligne et l'année suivante, plus aucun n'était en service : sauf deux !. Ces deux exemplaires servaient pour l'expérimentation : l'un pour les radars de bord et l'autre pour le ravitaillement. L'un des deux continua à voler jusqu'en 1944. Son retrait est symbolique car avec lui, se tourne une page de l'histoire des bombardiers biplans de la RAF : c'était le dernier !
Ses Versions :
- Heyford I : Première version de série, équipée du moteur Rolls Royce Kestrel III, 15 exemplaires construits.
- Heyford IA : Version améliorée du Heyford I avec l'installation de quatre pales d'hélices par moteur au lieu des deux traditionnels, 23 exemplaires.
- Heyford II : Troisième version de série avec le remplacement du Kestrel III par le Kestrel IV développant une puissance de 640 ch, 16 exemplaires.
- Heyford III : Quatrième et principal version de prdocution, équipée du moteur Rolls Royce Kestrel VI de 695 ch, 70 exemplaires.Caractéristiques : (Heyford I)
Nationalité : Anglaise
Constructeur : Handley-Page
Date du premier vol : 12 juin 1930
Date de mise en service : Novembre 1930
Date de retrait : 1940
Nombre d'exemplaire : 125 (en incluant le seul prototype)
Rôle : Bombardier de nuit
Equipage : 4
Envergure : 22.86 m
Longueur : 17.68 m
Hauteur : 5.34 m
Surface alaire : 136.60 m²
Poids à vide : 4 180 kg
Poids maxi au décollage : 7 680 kg
Moteur : Deux Rolls Royce Kestrel III-S V-12
Puissance : 575 ch unitaire
Vitesse maxi : 229 km/h
Vitesse de croisière : nc
Vitesse ascensionnelle : nc
Taux de montée : 3 050 m en 15 minutes et 30 secondes
Plafond : 6 400 m
Autonomie : 1 481 km
Armement : Trois mitrailleuses Lewis de 7.7 mm et 1 590 kg de bombes
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