Avant la Seconde Guerre Mondiale, l'Italie souffrait de problèmes de production en partie dû aux carences en moteurs de l'époque (puissance et fiabilité). Mais, elle éprouva vite le besoin de posséder un bon bimoteur de combat comme l'Allemagne (Junkers Ju-88), l'Angleterre (Bristol Beaufighter) ou encore comme les Etats-Unis (B-25 Mitchell). En 1940, le futur appareil était prévu pour la reconnaissance photographique mais finalement il sera dirigé vers le bombardement.
Le prototype, MM 403, fit son premier vol le 12 avril 1941 à Cameri. Durant les premiers essais de l'appareil, il se révéla être sous-motorisé avec ses deux Fiat A.74 RC.38 de 840 ch, inadaptés aux hautes altitudes. Une fois les premiers essais furent terminés, l'appareil fut armé. Celui-ci consistait en une ou deux mitrailleuses Scotti de 12.7 mm sur les côtés du fuselage, une autre semblable dans la tourelle dorsale et de 500 kg de bombes. Avec une masse de 6800 kg dans sa configuration armée on trouvait : 2200 kg de charge utile dont 225 kg l'équipage (3 hommes : Pilote, mitrailleur et pointeur-radio), 170 kg les mitrailleuses, 180 kg la radio, 15 kg l'appareil photo, 180 kg l'installation pour l'oxygène, 800 kg le carburant, 110 kg l'huile et 500 kg de bombes. Il avait une vitesse maximale de 500 km/h et de 475 au poids maximum. En vitesse de croisière il volait à 425 km/h et à 405 au poids maximum. Mais toutes ces caractéristiques furent un peu modifiées sur la pré-série et la série. (voir plus bas dans caractéristiques).
Description :
C'était un appareil bimoteur de combat triplace à ailes basses, à doubles dérives (comme le Potez 63), avec une structure entièrement métallique partiellement entoilée. Il avait un train d'atterrissage classique et une roulette de queue. Les hélices, était des Fiat-Remigton tripales de 3.04 m de diamètre.avec rotation en sens opposé. Il possèdait la même voilure que le Fiat CR.25 avec juste, une petite augmentation de la surface de 0.8 m².
Les châssis des moteurs étaient des tubes soudés, avec des attaches munis de supports antivibration; les capots étaient équipés de déflecteurs pour la régulation de l'air de refroidissement. Le circuit carburant comprenait cinq réservoirs auto-étanches d'une capacité totale de 1380 litres, dont quatre (1130 litres) dans la partie centrale de l'aile et le cinquième dans le fuselage. Le circuit de lubrification comprenait deux réservoirs d'huile (110 litres) à l'arrière des moteurs, dont les radiateurs étaient noyés dans les ailes près de l'emplanture. La voilure avait une structure à deux longerons avec section à double T. L'aile était divisée en trois sous-ensembles : la partie centrale, avec les moteurs et le train d'atterrissage, et les deux parties extérieures. Les ailerons avaient une surface de 1.24 m², et leur revêtement était en toile renforcée.
Histoire opérationnelle :
Au total il y eut 3 types de FC.20 : le prototype, le chasseur et la version de reconnaissance. cette dernière avait le nez vitrée contrairement à la version de chasse, qui elle possédait trois mitrailleuses de 12.7 mm avec 1000 coups et un gros canon Breda Mod.39 de 37 mm avec 42 coups sous le nez de l'appareil. Ces deux versions de série n'eurent pas vraiment de carrière opérationnelle. elles furent pénalisées par leurs médiocres performances, leur faible maniabilité et la mauvaise fiabilité des moteurs insuffisaments puissants. La production de l'appareil ne dépassa même pas 10 exemplaires. Ils furent rapidement stockés et vite oubliés.
Caractéristiques :