• Fouga Magister par Merlin_1

    Dans une optique de remplacer ses anciens Morane Saulnier MS.475 Vanneau, l'Armée de l'Air, en 1948, émit une demande pour la construction d'un nouvel appareil destiné à l'entrainement des pilotes de chasses. La société Fouga, qui a l'époque produisait des planeurs décida de se lancer dans la construction de ce futur avion d'entrainement. Une équipe commandée par les ingénieurs Castello et Mauboussin s'affaira à la construction du nouvel appareil dans les ateliers de Potez Air Fouga à Aire-Sur-Adour en reprenant la base du moto-planeur Sylphe qu'elle modifia entièrement, pour recevoir deux turboréacteurs ainsi que plusieurs autres changements structuraux. Entre-temps, en décembre 1950, l'Armée de l'Air passa commande pour trois prototypes.

    Cette équipe entama donc la construction de deux prototypes, un avec l'empennage en V et l'autre avec un empennage dit classique. Le premier de ces deux prototypes prit l'air pour la première fois le 23 juillet 1952. Après de nombreux tests au sol et en vol, le prototype avec l'empennage en V s'écrasa. Pour autant, cette formule d'empennage fut retenus pour la futur production en série de l'appareil. Ladite commença en 1953 avec une deuxième commande de la part de l'Armée de l'Air pour cette fois-ci, cinq avions de préséries ainsi que quatre vingts quinze de séries. Les premiers appareils destinés à la France entrèrent donc en service en 1956 et en 1969 pour les derniers. au sein de l'Armée de l'Air. Ils y furent utilisés principalement comme avion d'entrainement mais aussi pour la liaison dans un rôle secondaire. L'aéronavale française l'utilisa également mais dans sa version navalisée : le Fouga CM-175 Zéphir avec une crosse d'appontage, un train d'atterrissage renforcé pour amortir les chocs dû à l'appontage ainsi qu'une verrière coulissante. Cette version effectua son premier vol le 31 juillet 1956.

    Toujours en France, le Magister fut utilisé aussi par la patrouille de France entre 1964 et 1980 pour remplacer les anciens Mystère IV. Auparavant, en 1954, le Fouga Magister fur retenu par l'OTAN comme avion d'entrainement de base. De ce fait, de nombreuses nations membres de cet organisme passèrent diverses commandes et même des licences de productions. En effet, l'Algérie, l'Allemagne, l'Autriche, le Bangladesh, la Belgique, le Brésil, le Cambodge, le Cameroun,  le Congo, la Finlande, le Gabon, le Guatemala, l'Irlande, Israël (nommés Tzukit), le Liban, la Libye, le Maroc, l'Ouganda, le Salvador, le Sénégal et le Togo commandèrent pas moins de 1 009 exemplaires en comptant la France. La production étant répartis comme suit : 435 exemplaires CM-170 Magister, 544 exemplaires CM-170-2 Super Magister et 30 exemplaires CM-175 Zéphir.

    Vers la fin des années 70, une ultime version du Fouga Magister apparut : le Fouga 90. Cette dernière avait un poste de pilotage entièrement revu, des sièges éjectables ainsi qu'une nouvelle motorisation mais après son premier vol le 20 août 1978, le Fouga 90 n'enregistra aucune commande et donc la production en série de ce dernier ne débuta à aucun moment.

    Les Fouga Magister étrangers connurent divers conflits comme la Guerre des Six Jours avec Israël en 1967, la Guerre des Sables avec le Maroc en 1963 et l'indépendance du Congo avec la Belgique en 1960. En Allemagne, en Finlande mais aussi en Israël, les Magister furent construit sous licence : 194 produit en Allemagne par Flugzeug-Union-Süd (Messerschmitt & Heinkel), 30 par IAI en Israël ainsi que 62 par Valmet en Finlande. Actuellement, encore quelques Fouga Magister volent mais en France, ils ont été retirés du service en 1996 pour ceux de l'Armée de l'Air et en 1994 pour ceux de la Marine. Il est depuis remplacé par le Dassault/Dornier Alpha Jet franco-allemand.

    Caractéristiques :


       Fouga CM-170
     Fouga CM-175
    Fouga CM-170-2
     Nationalité Française
    Française
    Française
     Constructeur Fouga
    Fouga
    Fouga
     Date de premier vol
     23 juillet 1952
     31 juillet 1956
    nc
     Date de mise en service
     1962  nc nc
     Date de retrait :
     1996 1994
     nc
     Nombres d'exemplaires
     435  30  544
     Équipage  2  2 2
     Envergure  12.15 m
     12.15 m
     11.40 m
     Longueur
     10.06 m
     10.21 m
     10.05 m
     Hauteur
     2.80 m
     2.95 m
     2.80 m
     Surface alaire
     17.30 m
     nc  nc
     Poids à vide
     2 150 kg
     nc  2 310 kg
     Poids maxi au décollage
     3 200 kg
     3 400 kg
     3 260 kg
     Moteur
    Puissance
     Deux Turboméca Marboré II
    3.92 kN unitaire
     Deux Turboméca Marboré IIB
    3.92 kN unitaire
     Deux Turboméca Marboré
    476 kg unitaire
     Vitesse maxi
     Vitesse ascensionnelle
     745 km/h
     650 km/h
     726 km/h
     Plafond    11 000 m
     12 000 m
     Autonomie  1 250 km
     770 km
     1 400 km
     Armement Deux mitrailleuses de 7.62 mm avec bombes ou roquettes
    nc
     nc

    Fouga Magister par FrancoisRoche

    FougaMagister FrenchAirForce 78 002 Angers 200407 EPajaud  640x480

    BAF Fouga Magister 02 par Nissan Note






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  • E-3F Sentry par phearnot

    Dès la fin de la Seconde Guerre Mondiale, le principe de l'AWACS, (Airbone Warning And Control System) l'alerte avancée fut mis en œuvre à l'aide de certains appareils tels des Avenger modifiés au sein de l'US Navy. Depuis, les choses ont bien changés et après cette période révolue, apparut les premiers "vrais" AWACS. Ceux-ci reprenait la cellule de l'avion de ligne Super Constellation avec un radôme au dessus du fuselage avec la nouvelle désignation de EC-121 Warning Star.


    Willie Victor par TailspinT

    EC-121 Warning Star

    Afin de remplacer ce dernier, l'USAF et la US Navy se lancèrent  à la recherche d'un nouvel appareil plus performant et moderne. De ce fait, Boeing, entama la réalisation de cet appareil en 1965. Le constructeur prit comme référence la cellule du Boeing 707-300 en y incorporant tout l'instrumentation militaire avec bien entendu les radars (APY-1 et APX-1 O3IFF) et le radôme d'un diamètre de 9.14 m. Pour compléter cela, neuf consoles de contrôle et un système de traitement des données radars IBM 4PI CC-1, sont installés dans la cabine de l'avion. Pour le mettre en œuvre par contre, dix-sept personnes qualifiés sont nécessaires.

    Ainsi, l'AWACS effectua son premier vol le 25 mai 1976 sous la désignation de E-3A AWACS. Quatre années auparavant, Boeing avait fait décoller pour la première fois un 707-300 modifié. Après de nombreux autres vols d'essai destiné à vérifié toute l'instrumentation et les performances de l'avion, Boeing prit la décision de mettre en production l'appareil, ce qu'elle fit en 1977. Depuis, 68 exemplaires ont été construits jusqu'à l'arrêt de la production en 1991. Boeing fabriquant l'avion et Northrop Grumman se chargeant du radôme.

    L'AWACS est actuellement utilisé par quatre pays et un organisme, les États-Unis (34 exemplaires dont deux perdues), la France (avec 4 exemplaires sous la désignation de E-3F), l'Arabie Saoudite (avec 5 exemplaires), le Royaume-Uni (avec 7 exemplaires sous la désignation de E-3D) et l'OTAN (avec 18 exemplaires dont un perdue).

    Avec l'AWACS, il est possible de détecter touts les avions se trouvant dans un rayon de 370 km par rapport à l'avion. Relié en direct avec le commandement au sol, l'AWACS est donc les yeux et les oreilles de ce dernier. Il possède également une grande autonomie de 8 heures de vol sans ravitaillement voire plus selon la motorisation (12 h avec les CFM-56 et 10 h avec les TF33-100 notamment). Cela lui permet donc d'entreprendre de longue patrouille, qui pourrait aussi être rallongé avec un ravitaillement en vol grâce à la perche de ravitaillement.

    Depuis, sa mise en service, l'AWACS a connu de nombreux chantiers de modernisation pour pouvoir améliorer ses performances de détection. Ainsi, plusieurs nouvelles versions sont apparut, comme l'E-3C, équipé de 5 consoles supplémentaires avec quelques missiles air-air à courte portée AIM-9 Sidewinder pour l'autodéfense de l'avion. Depuis quelques temps, le Japon, voulu lui aussi comme touts les utilisateurs de l'AWACS, posséder un avion de même type, mais l'E-3 vieillissant ne lui parut pas une bonne solution. De ce fait, le Japon préféra le Boeing 767 AWACS (qu'il utilise actuellement à hauteur de 4 exemplaires). Pour l'USAF, le Northrop Grumman E-10MC2A devait remplacé ses E-3 Sentry, mais le projet fut abandonné en 2007, laissant encore un bel avenir à l'AWACS.

    Aujourd'hui, le Boeing E-3 Sentry n'est pas le seul au monde à posséder la technologie AWACS. En effet, d'autres nations possède d'autres avions. Par exemple, la Russie avec le Beriev A-50 Mainstay, le Brésil avec l'Embraer R-99A Erieye, la Suède avec le Saab 2000 Erieye ou le Saab 340. Les États-Unis utilise également d'autres appareils comme le Grumman E-2C Hawkeye.

    Ses Versions :


    • E-3A : Version initiale de l'AWACS
    • KE-3A : E-3A destiné au transport et au ravitaillement en vol
    • RE-3A : Version modernisée du E-3A avec des CFM-56
    • E-3B : Version modernisée du E-3A avec cinq consoles de contrôles en plus et la possibilité d'effectuer des patrouilles maritimes
    • E-3C : Version améliorée du E-3B avec encore cinq nouvelles consoles supplémentaires
    • E-3D : Version export destinée au Royaume-Uni avec quelques modifications ainsi que des CFM-56
    • E-3F : Version export destinée à la France avec quelques modifications ainsi que des CFM-56
    • E-3 Block 40/45 : Nouvelle version actuellement en réalisation

    Caractéristiques :

    Nationalité : Américaine
    Constructeur : Boeing
    Date du premier vol : 25 mai 1976
    Date de mise en service : 1977
    Date de retrait : Toujours en service
    Nombre d'exemplaires : 68 (dont 3 perdues)
    Rôle : Alerte avancée
    Équipage : Entre 13 et 19 selon les versions
    Envergure : 44.42 m
    Longueur : 46.74 m
    Hauteur : 12.73 m
    Surface alaire : 283.35 m²
    Poids à vide : 73 480 kg
    Poids maxi au décollage : 147 415 kg
    Capacité Kérosène : 90 300 litres
    Moteur : Quatre Pratt & Whitney TF33-100 (E-3A Sentry)
    Puissance : 9 530 kgp unitaire
    Vitesse maxi : 886 km/h à 7 260 m
    Plafond : 11 885 m
    Autonomie : 12 000 km
    Armement : Aucun (sauf sur E-3C
    )

    Avord 2008 - AWACS, Mirages par Pierre J.

    E-3F AWACS de l'Armée de l'Air escorté par deux Mirage 2000

    Boeing E-3B Sentry - 77-0352, 552nd Airborne Warning and Control Wing at KBAD par E-Mans av8pix.com

    E-3B AWACS de l'USAF

    25 Jahre NATO AWACS in Geilenkirchen par Obskurantist

    E-3A AWACS de l'OTAN

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