• Le SIAI Marchetti SF-260, commercialisé actuellement sous le nom de Aermacchi F-260 est un avion-école italien dont la conception remonte aux années 1960. Largement utilisé pour l'entraînement des pilotes civils et militaire, il a été construit à près de 900 exemplaires.

    Historique

    Aviamilano F.250 et F.260

    • Aviamilano F.250 : Au début des années 1960, Stelio Frati abandonna la construction en bois pour dessiner un triplace de tourisme et d’école de construction entièrement métallique. Le nouvel appareil était un monoplan à aile basse cantilever, train tricycle escamotable et réservoirs en bout d’aile qui conservait l'allure générale du F.8L Falco. Le prototype [I-RAIE] à moteur Lycoming O-540 de 260 ch effectua son premier vol le 15 juillet 1964. Il fut détruit par accident le 7 novembre 1965.
    • Aviamilano F.260 : Le F.250 fut suivi de deux nouveau prototypes [I-ALLA et HB-ELB] à moteur Lycoming O-540-E4A5 de 260 ch. Ils se distinguaient extérieurement du F.250 par un montant de pare-brise incliné. Le premier vol intervint en 1966. Aviamilano n'étant pas parvenu à lancer la production de série, une licence de production fut accordée à SIAI Marchetti. Les appareils suivants furent donc construits à l'usine de Vergiate.

    SIAI Marchetti SF.260

    • SIAI Marchetti SF.260 : Première version de série, identique au F.260. La désignation correspond à SIAI Marchetti Frati 260 ch! Destiné au marché civil, cet appareil fut construit à 61 exemplaires. Dès 1968 quatre exemplaires furent mis en caisse et envoyés aux États-Unis où l'importateur, Alexander Berger, décidé curieusement de le commercialiser sous la désignation Waco TS-250-3 Meteor. Cet appareil n'a bien entendu aucun lien avec le célèbre constructeur américain Waco. Alexander Berger souhaitait produire ce triplace aux États-Unis, comme le SIAI Marchetti S.205-22/R), mais début 1967 le SF.260 se vendait déjà 23 500 U$, un prix trop élevé pour le marché américain.
    • SIAI Marchetti SF.260M : Version militaire d’entrainement dont le prototype effectua son premier vol le 10 octobre 1970. La structure et le train d’atterrissage étaient renforcés, l’aérodynamique améliorée : modification du bord d'attaque, dérive plus haute. Cet appareil permettait l’entrainement élémentaire, la formation au vol aux instruments et de nuit, l’école de voltige et l’entrainement au vol en formation. Cet appareil connaitra rapidement le succès avec une commande de 36 exemplaires pour la Belgique.
    • SIAI Marchetti SF.260B : Nouvelle version civile, incorporant les modifications du SF.260M. La certification FAA sera obtenue le 10 juin 1974 seulement.
    • SIAI Marchetti SF.260C : Modernisation du SF.260B : les sièges sont abaissés, l’instrumentation modifiée, le relevage du train est plus rapide, etc. Ce modèle fut certifié le 23 octobre 1976 en Italie et le 30 décembre suivant par la FAA. Les livraisons débutèrent en 1977, le pris unitaire étant alors de 120 000 U$.
    • SIAI Marchetti SF.260D : Modernisation du SF.260C avec un moteur Lycoming IO-540-D4A5 ou AEIO-540-D4A5 de 260 ch et de nombreuses modifications de détail : train avant plus court, renforcement du longeron principal, circuit électrique, …, masse au décollage portée à 1100 kg. Cet appareil fut certifié le 14 décembre 1985.
    • SIAI Marchetti SF.260E : Version militaire dérivée du SF.260D pour participer à un concours de l’USAF (Enhanced Flight Screener). Moteur Lycoming IO-540-E4AF, trim électrique de profondeur, verrière et alimentation de carburant modifiés, …. Le Slingsby T-67 Firefly M-260 remporta la compétition, mais le SF.260E, certifié le 21 janvier 1992 en Italie, sera vendu à diverses forces armées : Zimbabwe, Uruguay, Mexico, Venezuela, Mauritanie.
    • SIAI Marchetti SF.260F : En 1992 SIAI Marchetti proposa une nouvelle version du SF.260E avec un moteur à carburateur au lieu du modèle à injection directe.
    • SIAI Marchetti SF.260TP : Version militaire du SF.260C avec turbopropulseur Allison (Aujourd'hui Rolls-Royce) 250-B17D de 350 ch dont le prototype [I-FAIR] prit l’air en juillet 1980. Le Zimbabwe et les Philippines ont modifiés selon ce standard des appareils plus anciens. La certification civile italienne a été obtenue le 29 octobre 1993, mais les perspectives de cet appareil sur le marché civil sont très réduites.
    • SIAI Marchetti SF.260W Warrior : Destiné à l’appui tactique, cette version du SF.260M dont le prototype [I-SJAV] prit l’air en mai 1972, dispose de 2 points sous voilure pour emporter jusqu’à 300 kg de charges externes. Cet appareil était destiné à l’entrainement au combat, à l’appui tactique, au marquage de cibles, au contrôle aérien avancé ou à la reconnaissance armée comme aux missions de liaison.
    • SIAI Marchetti SF.260SW Sea Warrior: Appareil de surveillance côtière disposant de points pour charges externes modifiés et de réservoirs en bout d’aile agrandis pour loger un équipement de reconnaissance photographique et un radar de recherche.

    Aermacchi F-260

    En 1997 SIAI Marchetti fut absorbée par Aermacchi, qui poursuit le programme, produisant essentiellement des F.260E pour certains contrats militaires. L'Aermacchi F.260 est soumis à une rude concurrence depuis l'apparition de concurrents turbopropulsés comme le Pilatus PC-7.

    Utilisateurs militaires

    • Belgique : Début 1969 la Force Aérienne Belge commanda 36 SF.360M pour remplacer les Stampe SV-4B d’entrainement de début de l’École de Pilotage Elémentaire (EVS) de Gossoncourt. Les livraisons s’échelonnèrent entre novembre 1969 et le printemps 1971. En 1973 fut constitué une patrouille de démonstrations aériennes, les ‘Swallows’. Elle a été dissoute début 1984. Le 25 mai 1985 l’escadrille de l’EVS a été rebaptisée 5e escadrille. Une commande complémentaire de 9 SF.260D, équipés IFR, fut lancée en octobre 1991 pour remplacer les appareils perdus. Le 12 septembre 1996 toutes les unités d’entrainement au pilotage de la FAeB furent regroupées au sein du 1er Wing, à Beauvechain. En 1999 le camouflage type ‘Vietnam’ des SF.260M de la 5e escadrille a été remplacé par une livrée jaune vif. À l’occasion de leur passage en révision, ces avions ont également reçu à partir de 1999 de nouvelles voilures.
    • Birmanie : La Fédération du Myanmar a pris livraison de 10 SF.260M d’entrainement et 11 SF.260W d’appui tactique. Les appareils encore en service furent revendus en 1990, par l’intermédiaire d’un revendeur belge, aux États-Unis (4 appareils) et au Sri Lanka (12 appareils). Un exemplaire est conservé par le Musée de la Défense de Yangon.
    • Bolivie : 6 SF.260W furent livrés en 1978 pour équiper le Premier Escadron du Collège Militaire d’Aviation de Santa Cruz. Après une carrière discrète les trois derniers appareils furent cédés en 1987 à un revendeur belge pour finir dans un pays africain non communiqué.
    • Brunei : Début 1982 le Royal Brunei Air Wing prit livraison de 2 SF.260W pour remplacer les Piper Cherokee utilisés par le No 3 Sqdn pour l’entrainement des pilotes. La livraison de 4 Pilatus PC-7 en 1997 a probablement mis un terme à la carrière de ces appareils.
    • Burkina Faso : En 1986 l’armée de l’air a reçu 10 SF.260, dont 4 neufs, les autres appareils provenant des surplus philippins. En mars 1993 six de ces appareils, démontés, ont été déchargés d’un Boeing B.707C sur l’aéroport belge d’Ostende et livrés à un client français.
    • Burundi : 3 SF.260C et 3 SF.260W ont été livrés fin 1981 à Bujumbura. 4 SF.260TP ont suivi en 1982.
    • Comores : En 1977 un lot de 14 SF.260W, officiellement commandés par la République Islamique, fut en fait livré à la Rhodésie. Trois autres SF.260W furent commandés en janvier 1977 auprès d’un courtier belge, mais semblent avoir été stockés en Europe avant livraison. Deux ont été revendus aux États-Unis en 1983.
    • Émirats arabes unis : En 1975 l’Emirat de Dubaï a reçu un unique SF.260W avec un lot d’Aermacchi MB-326, pour l’entrainement au combat. Cet appareil fut vendu aux États-Unis en 1983, remplacé par 6 SF.260TP destinés à l’Académie de l’Air. Les 5 derniers appareils ont été réformés en 2004.
    • Éthiopie : 10 SF.260TP furent livrés en 1984, suivis d’un exemplaire supplémentaire en 1988, tous destinés à l’Académie de l’Air de Lideta.
    • Haïti : Sur les 6 SF.260TP livrés à l’École Aéronautique Militaire de Port-au-Prince, 5 furent revendus aux États-Unis, un exemplaire tombant en mer en cours de livraison.
    • Indonésie : En 2001 Singapour a cédé 15 (19 ?) SF.260M et SF.260W, pris en compte par le Skadron Udara 2 de Halim-Perdanakusuma (Jakarta). 3 ont été mis à la disposition de la Fédération des Sport Aériens Indonésienne (FASI).
    • Irlande : L’Irish Air Corps a acheté 10 SF.260W en 1977. Affectés au Basic Flying Training Squadron, les 6 derniers appareils furent remplacés en 2005 par 8 Pilatus PC-9M.
    • Italie : 45 SF.260M ont été livrés à l’AMI. Désignés SF.260AM (Aeronautica militare), ils ont été utilisés par le 70° Stormo/Scuolo Volo Basico e Avancato ad Elica (SVABE) de Rome-Latina (207° Gruppo/Scuolla di Volo di Primo Periodo). 21 de ces appareils étaient encore en service en décembre 2003, quand l’AMI a passé commande d’une version modernisée désignée SF.260EA. Il s’agit du SF.260E avec une avionique spécifique à l’AMI et un cockpit réaménagé pour plus de comfort. Le prototype a pris l’air le 21 octobre 2004. Le premier des 30 exemplaires commandés a été livré le 4 aout 2005.
    • Libye : L’État Libyen a acheté au moins 240 SF.260W dans les années 1970, ce qui en fait le premier utilisateur du SF.260. Un certain nombre a été cédé ou revendu à divers pays : Burkina Faso, Nicaragua, Uganda, …. Il semble que certains appareils libyens aient également été capturés par les forces tchadiennes durant les opérations aux frontières des deux pays. 70 appareils semblaient toujours en service en 2000, répartis entre Misurata, Sebha et Al Khufra.
    • Mauritanie : 5 Aermacchi F-260E ont été livrés en 2000, dont un exemplaire portant le registre civil [5T-MAK].
    • Mexique : 30 Aermacchi F-260E ont été commandés par la Fuerza Aerea pour remplacer les vieux biplans Boeing-Stearman de l’École de l’Air de Zapopan. Les 6 premiers ont été livrés en 2000.
    • Nicaragua : Entre 4 et 6 SF.260W ont été obtenus en Libye, dont 3 ont été revendus aux États-Unis. Cet avion n’est plus en service au Nicaragua.
    • Ouganda : Entre 6 et 8 SF.260W, certains provenant certainement de Libye, ont été livrés à ce pays d'Afrique centrale.
    • Philippines : 32 SF.260M, 16 SF.260W et 18 SF.260TP ont été livrés aux Philippines. Les SF.260TP équipent le 17th Attack Squadron Jaguars, 15th Strike Wing, basé à Sangley Point, les autres forment le 102nd Basic Flying Training Squadron au sein du 100th Training Wing sur Fernando Air Base. Tous devraient être mis au standard SF.260TP.
    • Rhodésie : 14 SF.260W furent livrés en 1977, suivis de 17 SF.260C. La Rhodésie est devenue le Zimbabwe en 1980.
    • Singapour : 16 SF.260M et 12 SF.260W ont été livrés au N° 150 Sqdn Falcon de Seletar. 15 (19 ?) ont été cédés en 2001 à l’Indonésie, quelques exemplaires étant conservés pour l’école de pilotage installée à RAAF Pearce, en Australie.
    • Somalie : Le Somalia Aeronautical Corps a reçu 6 SF.260W en 1986.
    • Sri Lanka : 12 appareils des surplus birmans ont été achetés en 1990, venant renforcer 9 SF.260TP déjà en service au sein du N° 1 Flying Training Wing d’Anuradhapura. 10 exemplaires étaient encore en service fin 1999.
    • Tchad : Un nombre indéterminé d’appareils libyens (SF.260W) semblent avoir été capturés durant les nombreux conflits frontaliers opposant les deux pays.
    • Thaïlande : 12 SF.260M ont été livrés pour équiper le 604 Sqdn de Bangkok-Don Muang et l’École de Pilotage de Kampong Son (5 appareils)
    • Tunisie : 12 SF.260W ont été livrés en 1974 à la 13e escadrille de Sfax, suivis en 1978 de 9 SF.260C pour équiper la 14e escadrille sur la même base. En 2000 on comptait toujours 12 SF.260W, mais seulement 6 SF.260C.
    • Turquie : 40 SF.260D ont été livrés entre 1992 et 1995, dont 34 assemblés en Turquie, pour remplacer les Beech T-34A Mentor de la 123e escadrille, 2nci Ana Hava Üs, basée à Izmir-Kaklic.
    • Uruguay : 13 Aermacchi F-260E ont été commandés pour remplacer les Beech T-34 Mentor de l’Académie Militaire de l’Air de Pando, prés de Carrasco. Les 2 premiers ont été livrés en juillet 1999.
    • Venezuela : En février 1998 Aermacchi à annoncé la vente à la FAV de 12 F.260E (avec une option pour 12 appareils supplémentaires) pour l’entrainement de début, en remplacement des Beech T-34A Mentor du Grupo de Entrenamiento Aérea 14/Escuadrón Primario de l'armée vénézuélienne, stationné à Boca del Rio. Les premiers exemplaires sont sortis d’usine en aout 2000.
    • Zaïre : La Force Aérienne Zaïroise a acheté 12 SF.260C, livrés entre 1970 et 1971. En 1986 la 131e escadrille d’Ecolage Elémentaire, 13e Groupe d’entrainement, 1er Groupement aérien, possédait encore 9 appareils à Kinshasa. 5 ont depuis été revendus aux États-Unis.
    • Zambie : 9 SF.260M étaient en service dans ce pays en 1986.
    • Zimbabwe : A sa création en 1980, le n° 6 sqdn récupèra les SF.260W et C rhodésiens. En juin 1997 furent commandés 6 SF.260B, tous livrés en juin 1998. Un an plus tard le Zimbabwe a annoncé son intention de faire convertir les 14 appareils en service en SF.260TP.

    Clients civils

    Compagnies aériennes

    Un des premiers clients du SIAI Marchetti SF.260 fut la compagnie aérienne belge Sabena, qui acheta 12 appareils pour son centre d’entrainement. Ils furent utilisés pour assurer la formation des pilotes commerciaux belges, mais aussi de nombreux pilotes étrangers, jusqu’à la faillite de Sabena. Royal Air Maroc a utilisé au moins 2 SF.260B.

    Patrouilles acrobatiques civiles

    A la fin des années 1960 Team America, formée par Harry Shepard et Larry Kingry, participa à de nombreux meetings avec 2 SF.260. En 1982 Jacques Bothelin a créé en France la Patrouille Martini, qui évoluera avec trois SF.260 [I-APAA/B/C] pendant cinq ans avant de passer sur Pilatus PC-7. En 1985, toujours avec trois avions, les Redhawks apparaissent aux États-Unis.

    Records

    Le SIAI Marchetti SF.260 est titulaire de trois records internationaux de vitesse dans sa catégorie:

    • Vitesse pure à 344,51 km/h le 17 octobre 1968.
    • Vitesse en circuit fermé de 1000 km à 322,52 km/h le 25 mars 1969.
    • Vitesse en circuit fermé de 100 km à 369,43 km/h le 29 mars 1969.

    Caractéristiques :

     Rôle Avion d'entrainement  
     Equipage 2 à 3 
     Date du premier vol 15 juillet 1964 
     Constructeur SIAI Marchetti 
     Envergure  8.35 m
     Longueur  7.10 m
     Hauteur  2.41 m
     Surface alaire  10.10 m²
     Poids à vide  720 kg
     Poids maxi au décollage  1200 kg
     Moteur  Un moteur à pistons Lycoming O-540-E4A5
     Puissance du moteur  260 ch
     Vitesse maxi  439 km/h
     Vitesse de décrochage  104 km/h
     Autonomie  1440 km
     Plafond  4660 m
     Vitesse ascensionnelle  539 m/min

     

    Photos de l'appareil :

    Photo du cockpit :


    1 commentaire
  • La période d'après guerre n'a pas été facile pour la vielle firme italienne CAPRONI. Elle a eu d'énormes difficultés et on a annonçé à plusieurs reprise sa disparition.
    Avec la sortie du F.-5 , sous sa nouvelle identité « Aero Caproni Trento » il était permis de croire qu'elle les avaient surmontés.
    Il est assez curieux de constater que le nom de Caproni refait surface précisément à la sortie d'un avion à réaction, formule dont il fut probablement l'un dès premier réalisateur au monde, avec le Caproni-Campini.

    Le F5 a été conçu par l'ingénieur Stelio Frati. pour le compte de la société « Aero Caproni Trento ». Il s'agit d'un appareil biplace en tandem d'entraînement au pilotage d'avion à réaction.

    Le F5 est le second avion à réaction moderne produit en Italie après le Fiat G-80, celui-ci étant, il est vrai, beaucoup plus puissant.

    C'est un petit monoplan à aile basse, biplace en tandem, d'une ligne résolument moderne.
    Dés son premier vol, qui eut lieu le 20 mai 1952, et qu'accomplit le pilote d'essai Zanlucci, il ne fit aucun doute que le F.-5 était un avion réussi. Le même jour Zanlucci, puis Vico Rosaspina effectuèrent à son bord toute la gamme des acrobaties : tonneaux, looping, amorce de vrille, ... Le F.-5 se révèla d'une maniabilité remarquable.

    Les premiers essais permirent d'enregistrer un certain nombre de performances. Ainsi la vitesse maximum au sol est elle fixée à 360 km.h. A 3.000 m le F.-5 atteint facilement 315 km.h.

    Les performance de décollage et d'atterrissage sont excellente. il est apparu, dés les vols des 20 et 22 mai, que le F.-5 se posait à la façon du Rondone ( F.-4 Rondone autre création de S.Stelio Frati, dont la publicité de l'époque ventait les performances d'atterrissage), et que sans volet ni frein il s'arrêtait après une course inférieur à 300 m.

    Les essais officiels du Veritas italien situent cet atterrissage en 241 m dans ces conditions et en 154 m en se servant à la fois des volets et des freins.
    La vitesse ascensionnelle était excellente si l'on tient compte qu'il s'agit d'un appareil pesant 750 kg en ordre de vol et qui cependant ne disposait que d'un réacteur 150 kg de poussée :
    :: en charge, il grimpe à 3.000 m. en 11 minutes.
    :: En monoplace, il semble que ce temps est été réduit à 9 minutes.
    Au cours d'essai de piqué effectué à 3.000 m, l'appareil ayant 2 personnes à bord, les 520 km/h ont été atteint sans qu'apparaisse la moindre vibration

    Toute ces performances résultérent de nombreux vols et confirmérent tout le bien que l'on pensait de l'appareil.
    Là encore l'opinion de Vico Rosaspina est formelle : Le F.-5 a « la stabilité et la manoeuvrabilité d'un planeur; il est d'un pilotage agréable, très facile et très solide. »
    A ces qualités, il ajoute celle d'être tout en bois, d'une structure simple, d'être, par conséquent, économique, facilement réparable. A signaler également, sur le F.-5, les dimensions et le dessin du secteur transparent. celui-ci donne aux deux pilote une excellente visibilité.
    De plus, il se raccorde, à l'arrière, avec le reste du fuselage, sans décrochement, sans solution de continuité, ce qui contribue à la belle ligne de l'appareil.
    Par ailleurs les entrées d'air ont été dessinées de telle sorte qu'elles ne gênent pratiquement pas le raccrochement de l'aile au fuselage.

    Voilure
    Le Caproni F.-5 est un monoplan cantilever a aile basse , dont l'intrados affleure la surface ventrale du fuselage. Cette aile, de forme en plan trapézoïdale, à bord marginaux légèrement arrondi est affectée d'un légère flèche et d'un dièdre assez prononcé qui part de l'emplanture.

    Atterrisseurs
    L'atterrisseur est un tricycle escamotable. Pour le train avant, amortissement oléo-pneumatique à longue course, roue directrice commandée par le palonnier; cette roue se loge dans le fuselage en se rétractant vers l'arrière ; dans la position relevée, la moitié de la roue reste sortie.
    Le train principale est fixé en arrière du centre de gravité. Amortissement oléo-pneumatique, frein hydraulique à bras oscillant (la charnière tourne autour du longeron de l'aile). Les roues s'éclipsent vers le plan de symétrie de l'appareil.
    L'escamotage du train est mécanique ; il s'effectue au moyen d'une manivelle fixée à droite du poste avant.

    Fuselage et empennages
    Le fuselage est une coque de section ovale : couples simples et en caisson, recouvert de contreplaqué de bouleau. Ce fuselage est en deux parties; la première comprend l'habitacle (deux places en tandem) et supporte la jambe avant du train; la seconde comporte le réacteur et naturellement les attaches des empennages; Les deux sections sont réunies par des boulons.
    Les empennages, classiques, sont cantilever.

    Caractéristiques :

    Dimensions
    Envergure ............................ 7,65 m
    Longueur  .................... 6,625 m
    Alongement ......................... 6,20 m
    Surface alaire ....................... 10.00 m²

    Masses
    Masse à vide ........................ 490 Kg
    Masse maximale ..................  750 Kg

    Performances
    Vitesse maxi ......................... 360 km/h
    Autonomie ........................... 300 km
    Plafond  ................... 8000 m

    Turboréacteur

    TURBOMECA Palas ............... 150 Kgp

    Plan trois vues de l'appareil :

    Photos de l'appareil :

    top


    votre commentaire
  • Arsenal-Delanne 10

    L'Arsenal Delanne 10 était un avion de chasse français de la fin des années 30 . Il fut conçu par l'ingénieur Maurice Delanne et devait être construit par l'Arsenal de l'Aéronautique . Le seul prototype construit fut capturé par les allemands durant l'invasion de la France en juin 1940 . Le premier vol devait être prévu pour octobre 1941 . L'armement devait être consititué d'un canon Hispano-Suiza de 20 mm et de deux mitrailleuses de 7.5 mm dans les ailes .  

    Caractéristiques :

     Poids à vide  2 880 kg 
     Envergure  10.11 m
     Longueur  7.33 m
     Hauteur  3.06 m
     Surface alaire  22.50 m²
     Vitesse maxi  550 km/h

    Plan trois vues de l'appareil :

     

    Photo de l'appareil :

    Arsenal-Delanne 10


    votre commentaire
  • Le Vickers Varsity a été concu pour remplacer le Vickers Wellington pour l'entrainement des equipages. Comme l'avion de ligne civil Viking et l'avion de transport militaire Valetta, le Varsity a une structure entierement metallique à revetement travaillant et ressemble au Vickers Wellington de la guerre. Il comporte cependant un train d'atterrissage tricycle, comme les avions de bombardement et de chasse à réaction et les avions de transport de la nouvelle génération à turbopropulseurs.
    Le prototype du Varsity prit l'air le 17 juillet 1949, deux mois apres le prototype du bombardier Canberra, et le premier avion de serie entra en service dans la RAF en octobre 1951. Cent soixante exemplaires furent construits, la plupart ayant ete concus pour l'entrainement avancé des pilotes. A partir de 1973, les Varsity furent peu a peu remplacés dans les missions d'entrainement sur multimoteur par des Scottish Aviation Jetstream. Les derniers avions furent retirés du service en octobre 1974.
    A la suite d'une forte diminution de la flotte d'appareils de transport de la RAF, l'entrainement des pilotes de multimoteur s'interrompit, et les Jetstream furent momentanément stockés. En raison de sa distance franchissable et de son autonomie importantes, mais aussi du fait de sa facilité de maniement et d'entretien, le Varsity se pretait naturellement à d'autres taches. A partir de 1963, il fut utilisé pour l'entrainement des navigants au sein des ANS 1 et 2, avant de céder peu a peu la place au Jetstream entre avril 1976 et juillet 1977. Divers squadrons du Central Signals Establishment de la RAF employèrent des Varsity pour des missions de calibration de radars, de recherche et même d'espionnage electronique; un autre exemplaire servit au sein de quelques unites pour des taches diverses, allant des communications aux recherches meteorologiques. Le Squadron 115 a cessé d'utiliser ses Varsity pour la calibration en août 1970, en les remplaçant par des Hawker Siddeley Argosy. De par sa constitution robuste et son fuselage spacieux, le Varsity se presentait aussi comme une bonne plate-forme d'essai d'equipements. Le Royal Aircraft Establishment, de Farnborough, et le Royal Radar Establishment, de Pershore (deplace ensuite a Thurieigh), eurent frequemment en charge des avions de ce type, auxquels ils firent effectuer de très nombreuses missions d'essai, la plupart hautement classifiées, avec un nez rallongé, des antennes exterieures et des radômes. Le dernier Varsity du RRE (WF379) a été retiré du service en 1980, mais deux de ces appareils ont continue a servir au sein du RAE de Farnborough. L'un d'entre eux (WL635) a mené des essais de bouées acoustiques jusqu'en janvier 1982.

    Plan trois vues de l'appareil :

     

    Origine : Royaume-Uni

     

    Caractéristiques

    Type:

    avion de recherche

    Moteur:

    2 Bristol Hercules 264 en etoile de 1 454 kW (1 950 ch)

    Performances:

    vitesse maximale à 3 050 m, 460 km/h; vitesse de croisière, 385 km/h; plafond pratique, 8 700 m; distance franchissable maximale, 4 260 km

    Masses:

    à vide, 12 265 kg; maximale au decollage, 17 010 kg

    Dimensions:

    envergure, 29,16 m; longueur, 20,57 m; hauteur, 7,29 m; surface alaire, 90,48 m²

    Armement:

    sans

    Pays ayant utilisé ou utilise :

     

    Photos de l'appareil :


    votre commentaire
  • En même temps que le développement du Scout destiné à l'Army Air Corps britannique, Westland commença l'étude, à partir du même projet (le Saunders-Roe P.531), d'un hélicoptère polyvalent à cinq places optimisé pour les opérations embarquées. Le second des prototypes P.531 (G-APNV), après une première évaluation à l'A&AEE de Boscombe Down, fut pris en compte par la Royal Navy en novembre 1959 pour une période d'essais intensifs, qui précéda la commande de trois prototypes supplémentaires désignés Westland P.531-0/N. En liaison avec la Navy, Westland étudia les problèmes liés à l'utilisation de ces hélicoptères à partir et à destination de navires aux dimensions modestes, tels que des frégates. C'est sur des bâtiments de ce type qu'eurent lieu des centaines de décollages et d'appontages destinés à établir la meilleure combinaison possible entre le train d'atterrissage et le système de fixation sur le pont. Au même moment, un Saro Skeeter était utilisé par Westland et Louis Newmark pour le développement d'un système de pilotage automatique et d'autostabilisation permettant d'accroître le champ d'utilisation des appareils. Les tests ayant satisfait la Royal Navy, le P.531 entra en production sous l'appellation de Sea Scout HAS Mk 1. Deux machines de présérie furent réalisées pour l'entraînement des équipages; la première d'entre elles (XS463) effectua son vol initial le 28 octobre 1962, et l'appareil fut redésigné Wasp HAS Mk 1. La livraison des machines de série commença au milieu de 1963, avec un moteur plus puissant ainsi que des pales de rotor principal et un pylône de rotor de queue repliables. A la différence du Scout, ces appareils possédaient un train quadricycle.
    Les Wasp de série équipèrent d'abord une initial Flying Trials Unit formée à RNAS Culdrose le 4 juin 1963. Dans le courant du mois de février 1963, les hélicoptères de présérie en campagne d'expérimentation à bord de la frégate HMS Nubian avaient effectué plus de deux cents décollages et appontages, de jour comme de nuit et par tous les temps. La Royal Navy a reçu quatre-vingt-dix-huit Wasp HAS Mk 1, dont quarante sont demeurés opérationnels. En plus des exemplaires construits pour la Royal Navy, trente-cinq Wasp ont été exportés pour équiper les marines de quatre pays.

    Plan trois vues de l'appareil :

     

    Origine : Royaume-Uni

     

    Caractéristiques

    Type:

    hélicoptère embarqué polyvalent

    Moteur:

    1 turbomoteur Rolls-Royce Bristol Nimbus 103 ou 104 de 783 kW (1 050 ch) détaré à 529 kW (710 ch)

    Performances:

    vitesse maximale au niveau de la mer, 195 km/h; vitesse de croisière maximale, 180 km/h; vitesse ascensionnelle initiale, 440 m/mn; plafond pratique, 3700 m; distance franchissable, 490 km

    Masses:

    à vide, 1 565 kg; maximale au décollage, 2495 kg

    Dimensions:

    diamètre du rotor principal, 9,83 m; longueur rotors tournant, 12,29 m; hauteur, 2,72 m; surface balayée par le disque du rotor principal, 75,89 m2

    Armement:

    l'appareil peut emporter sous le fuselage une charge de 245 kg (torpilles autoguidées Mk 44 ou 46, bombes ou charges de profondeur; certains hélicoptères peuvent être équipés de missiles Nord AS.11 ou AS.12)

    Pays ayant utilisé ou utilise :

     

    Photos de l'appareil :


    votre commentaire