• Lorsque le gouvernement Français décide, en 1954, de créer une force de frappe nucléaire, il lui faut avant tout choisir l'avion qui transportera les bombes. L'ennemi probable étant l'Union Soviétique, on envisage de longues missions à grande vitesse. Après avoir étudié les performances du "Vautour" (également utilisé pour la force de frappe), Dassault commence à étudier un bombardier dérivé d'un projet de 1956 pour un chasseur de jour. Après un an d'études, Dassault décide de doter son nouvel avion de 2 turboréacteurs Pratt et Whitney J57-B pour répondre aux caractéristique d'un appareil volant à grande vitesse, mais la mise au point et l'efficience des nouveaux Atar 9K de 7000 kgp (avec PC) feront  que le "Mirage IV" sera finalement propulsé par les réacteurs français.

    Le premier vol d'un "Mirage IV" a lieu le 17 juin 1959, assuré par le pilote d'essais Jean Glavany, et dès juillet, le nouveau bombardier atteint Mach 1,9. Le premier exemplaire de série vole 7 décembre 1963, et les livraisons commencent en 1964 pour s'achever en mars 1968 avec le 62° appareil. Les "IVA" sont divisés en 3 escadres (91ème à Mont-de-Marsan, 93ème à Istres et 94ème à Avord), subdivisés en 3 groupes de 4 avions, 2 d'entre eux étant toujours placés loin du QG de l'escadrille, et des essais de largage de bombe A sont effectués le 31 août 1966.

    Le "Mirage IVA" a la capacité d'être ravitaillé en vol, ce qui autorise 2 profils de mission stratégique : soit un KC-135F sert de ravitailleur, soit la mission est effectuée par deux bombardiers, l'un transportant la bombe A de 60 kilotonnes à demi-encastrée sous le fuselage, l'autre des réservoirs supplémentaires munis d'un système de ravitaillement. Grâce à cet atout, le rayon d'action du "IVA" passe de 1600 à 3500 km à 20000 m d'altitude. Il peut également être équipé de moteurs fusée JATO pour faciliter le décollage sur des terrains sommairement aménagés.

    Quand l'Armée de l'Air décida d'acheter des "Mirage 2000N" à capacité nucléaire, le gros biréacteur fut recyclé dans la reconnaissance photographique. C'est dans ce rôle qu'il participa à l'intervention de l'ONU au Kosovo, ainsi qu'encore récemment aux opérations alliées en Afghanistan.

    Caractéristiques :

    Nationalité : Française
    Constructeur : Dassault
    Date du premier vol : 17 juin 1959
    Date de mise en service : 1er octobre 1964
    Date de retrait : 23 juin 2005
    Nombre d'exemplaire : 62
    Rôle : Bombardier stratégique
    Equipage : 2 (pilote et navigateur)
    Envergure : 11.85 m
    Longueur : 23.49 m
    Hauteur : 5.40 m
    Surface alaire : 78.00 m²
    Poids à vide : 14 500 kg
    Poids avec armement : 31 600 kg
    Poids maxi au décollage : 33 475 kg
    Moteur : Deux turboréacteurs avec PC SNECMA Atar 9K
    Puissance : 65 kN unitaire
    Vitesse maxi : 2 340 km/h à 13 125 m
    Vitesse ascensionnelle : 2 588 m/min
    Plafond : 20 000 m
    Autonomie : 1 240 km
    Armement : Bombe AN-11, AN-21 ou AN-22 ou une nacelle CT.52 de reconnaissance, semi-encastrées sous le fuselage, missile ASMP, 2 réservoirs externes de 2 500 litres, conteneurs ECM, 6 800 kg de bombes


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  • Malgré un début de carrière difficile, le prestigieux "Mirage III" est devenu le symbole du combat aérien moderne.

    Conçu à partir de 1952 pour répondre à un programme de l'OTAN pour un intercepteur léger, Dassault propose le "Mirage I", propulsé par 2 turboréacteurs anglais Viper qui doivent être assistés par un moteur-fusée d'appoint. Le MD-550 vole ainsi pour la première fois le 25 juin 1955, et atteint Mach 1,30 en vol horizontal. Mais les essais sont peu concluants. Après avoir équipé le "Mirage II" de 2 turboréacteurs Turboméca Gabizo sans grosse différence de performance, Dassault en arrive au "Mirage III", cette fois doté de l'Atar (Atelier de Techniques Aéronautiques de Rickenbach) 101G de 4000 kgp. Ce réacteur est issu d’une équipe dont fait notamment partie l’ingénieur allemand Hermann Oestrich, membre du département de recherches de BMW pendant la seconde guerre mondiale. Le prototype du "Mirage III" vole le 17 novembre 1956 aux mains de jean Glavany et prouve les avantages de la voilure delta qui engendre une très faible traînée en vol supersonique. Il enregistre la vitesse de Mach 1,8 avec l'aide d'un moteur-fusée. Le "Mirage IIIA" d'une présérie de 10 exemplaires possède des ailes plus grandes, mais plus minces, et un fuselage différent qui peut accueillir le nouveau turboréacteur Atar 9 de 6000 kgp. Il réalise son premier vol le 12 mai 1958, et devient le premier avion d'Europe Occidentale franchir Mach 2 en palier sous contrôle officiel le 24 octobre 1958, toujours piloté par Roland Glavany, en battant le "Lightning" anglais de 2 mois. Le troisième "Mirage IIIA" établit en 1959 un record du monde de vitesse en circuit fermé sur 100 km à 1771 km/h de moyenne.

    L'Armée de l'Air commande 100 exemplaires d'un intercepteur légèrement amélioré appelé "Mirage IIIC" et équipé soit de canons, soit d'un moteur-fusée auxiliaire SEP 844 capable d'améliorer le taux de montée ainsi que les performances de combat à des altitudes allant jusqu'à 25000 m. Le "IIIC" ainsi boosté fit entrer l'Armée de l'Air dans le domaine du vol stratosphérique. Jean Coureau fit voler le premier "IIIC" de production le 9 octobre 1960 à Bordeaux-Mérignac.

    Le seul armement du "Mirage IIIC" de base comporte des missiles air-air AIM-9 "Sidewinder", et le fameux Matra R-530 "Magic" guidé par le radar CSF "Cyrano" qui fait de cet appareil un véritable chasseur tous-temps. Il entre en service le 7 juillet 1961 à l'EC 1/2 "Cigognes" de Dijon, et équipera successivement 10 escadrons de chasse. Progressivement remplacés par les "Mirages IIIE" et "IIIR" plus performants, les "IIIC" finiront leur vie opérationnelle au sein de l'EC 3/10 "Vexin" créé pour cette occasion à Creil en 1978. Cette unité enverra des avions à Djibouti pour relever les F-100D "Super-Sabre", et juin 1985 marquera la fin de l'utilisation du "IIIC" en métropole. En août 1988, les derniers "Mirage IIIC" encore opérationnels seront remplacés par des "Mirage F1C".

    Du "Mirage IIIC" découle le "IIIB" d'entraînement à double commandes, dont le prototype vole pour la première fois le 20 octobre 1959 à Melun-Villaroche, piloté par René Bigand. Par rapport au "Mirage IIIC", son fuselage est allongé pour permettre l’installation d’un second membre d’équipage, qui occupe le volume de la soute radioélectrique. Les équipements sont logés dans la pointe avant qui ne contient plus de radar. Il conserve cependant les performances générales du chasseur, avec une vitesse maximale de Mach 2,15 et un plafond de 17500 mètres. Il restera en service de 1962 à 1993. Construit à 116 exemplaires, il a été vendu à dix pays.

    Le "Mirage IIIE" plus long et plus lourd, destiné aux attaques au sol, est la principale variante ayant servi dans l'Armée de l'Air. Il vole pour la première fois le 5 avril 1961. Après quelques expérimentations sur deux avions de présérie, le premier exemplaire de production vole le 14 janvier 1964. La commande initiale de 24 appareils sera progressivement augmentée à 130, 150 puis 180. Les "IIIE" serviront au sein des 2ème (Dijon), 13ème (Colmar), 3ème (Nancy) et 4ème (Luxeuil) Escadres de Chasse, et tiendra des rôles divers de chasseur-bombardier, interception, appui tactique et lutte anti-radar avec le missile "Martel". Les derniers exemplaires en service seront remplacés dans les années 80 à Luxeuil par des "Mirage 2000N" et à Colmar par des "Mirage F1CT".

    Commandé le 6 avril 1960, le "Mirage IIIR" effectue son premier vol le 31 octobre 1961, piloté par Jean Coureau. Le "IIIR" est spécialisé dans la reconnaissance tactique en missions de basse et moyenne altitudes, de jour comme de nuit. Une batterie de cinq caméras OMERA est logée dans le nez de l’appareil à la place du radar Cyrano.
    Utilisé par la 33ème Escadre de Reconnaissance basée à Strasbourg, le "Mirage IIIR" a été vendu à la Belgique et à la Suisse. En 1974, l’avion est amélioré avec la version "Mirage IIIRD", qui permet la reconnaissance photographique tous temps. A partir de 1976, les "IIIR" et "IIIRD" sont progressivement remplacés par les "Mirage F1CR".

    Caractéristiques  : Mirage IIIC

    Nationalité : Française
    Constructeur : Dassault
    Date du premier vol : 12 juin 1958
    Date de mise en service : 1961
    Nombre d'exemplaires : 870
    Rôle : Avion de chasse
    Equipage : 1
    Envergure : 8.22 m
    Longueur : 14.75 m
    Hauteur : 4.50 m
    Surface alaire : 34.85 m²
    Poids à vide : 5 922 kg
    Poids maxi au décollage : 11 700 kg
    Moteur : Un turboréacteur avec PC SNECMA Atar 9B
    Puissance : 58 kN
    Vitesse maxi : 2 300 km/h
    Vitesse ascensionnelle : 5 000 m/min
    Plafond : 18 000 m
    Autonomie : 1 200 km
    Armement :
    Deux canons DEFA de 30 mm et 3 000 kg de bombes ou autres


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  • Grâce aux guerres israélo-arabes de la fin des années 60, notamment celle des Six-Jours du 5 au 10 juin 1967, le "Mirage III" dans sa version "CJ" devient célèbre dans le monde entier. Tout naturellement, l'état Hébreu se tourne vers Dassault pour la fourniture d'un nouvel avion qui s'appellera "Mirage 5J", et sera spécialement mis au point selon ses besoins. Le "Mirage 5" est une version simplifiée du "IIIE", et effectue son premier vol en mai 1967. Présenté à l'époque comme "l'intercepteur le moins cher du monde", le "5" emprunte au "IIIE" sa voilure, son train d’atterrissage et son réacteur ATAR 09-C3 de 6200 kgp avec PC. Il est dépourvu de radar dans sa version de base, mais possède une autonomie accrue, car il emporte plus de carburant : 6880 l avec un réservoir placé en lieu et place de l’électronique derrière le cockpit, et 2 réservoirs pendulaires. Sa capacité offensive est également plus grande (4 canons de 30 mm + 5 tonnes de bombes sur 7 points d’emport). Mais en juin 1967, le Général de Gaulle, alors Président de la République Française, décide un embargo sur les livraisons d'armes à destination des pays du Moyen-Orient dont Israël, embargo qui concerne également les 50 monoplaces "Mirage 5J" et les 2 biplaces "5DJ" commandés en 1966 et déjà payés. L'Armée de l'Air utilise donc ces avions rebaptisés "Mirage 5F" dans 2 escadrons intégrés à la FATac (EC 3/13  "Auvergne" à partir de mars 1972 et EC 3/3 "Ardennes" à partir de septembre 1974). Plus de 500 "Mirage 5" ont été vendus à travers le monde, notamment en Belgique (qui a partiellement construit 105 "5BA"), au Pakistan et en Egypte, qui, ironiquement,  fut le plus important utilisateur d’un avion conçu pour répondre aux demandes de son ennemi d’alors, Israël. Le "Mirage 50" est une version modernisée du "5J", intégrant une motorisation plus puissante (réacteur ATAR 9K-50 de 7200 kgp avec PC), un système d’armes plus perfectionné et un radar de tir permettant le lancement de missiles air-air de moyenne portée. Il vole en avril 1979, et équipe plusieurs pays du Moyen-Orient (dont l’Egypte), d’Afrique (dont la Libye) et d’Amérique du Sud. En tout, 570 exemplaires des "Mirage 5" et "50" furent produits jusqu’à fin 1989 en 11 versions différentes.

    Caractéristiques  :

    Nationalité : Française
    Constructeur : Dassault
    Date du premier vol : 19 mai 1967
    Date de mise en service : 1970
    Nombre d'exemplaires : 532
    Rôle : Avion multirôle
    Equipage : 1
    Envergure : 8.22 m
    Longueur : 15.00 m
    Hauteur : 4.50 m
    Surface alaire : 35.00 m²
    Poids à vide : 7 050 kg
    Poids maxi au décollage : 13 500 kg
    Moteur : Un turboréacteur avec PC SNECMA Atar 9C
    Puissance : 58 kN
    Vitesse maxi : 2 350 km/h
    Vitesse ascensionnelle : 5 000 m/min
    Plafond : 17 000 m
    Autonomie : 2 400 m
    Armement : Deux canons DEFA de 30 mm et 4 000 kg de bombes ou autres


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  • MiG-25 FOXBAT

     

     

     

    MiG-25 FOXBAT (1991)

     

    MiG-25 FOXBAT

     

    MiG-25 FOXBAT (1991)

     

    MiG-25 FOXBAT (1991)

     

    MiG-25 FOXBAT (Inde - 1991)

     

    MiG-25 FOXBAT (Inde - 1991)

     

    CARACTERISTIQUES :

    Type : Monoplace de reconnaissance, bombardement tactique et interception

    Motorisation : 2 réacteurs Soyouz/Tourmanski R-15B de 11200 kgp avec postcombustion

    Dimensions : Envergure : 13,38 m ; Longueur : 21,55 m ; Surface alaire : 61,40 m²

    Poids à vide : Masse maximale au décollage : 41200 kg

    Performances : Vitesse maxi : 3006 km/h (Mach 3) à 13000 m ; Plafond pratique : 23000 m ; Rayon d'action : 2400 km avec 4 bombes et un réservoir largable

    Armement : 5000 kg de bombes

    MiG-25 FOXBAT A

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    MiG-23 FLOGGER

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    MiG-23 FLOGGER (Inde - 1996)

     

    MiG-23 FLOGGER (RDA)

     

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    MiG-23 FLOGGER (RDA)

     

    MiG-23 FLOGGER (RDA)

     

    MiG-23 FLOGGER (RDA)

     

    MiG-23 FLOGGER (Tchécoslovaquie - 1990))

     

    CARACTERISTIQUES :

    Type : Chasseur d'attaque au sol monoplace à géométrie variable

    Motorisation : 1 réacteur Soyouz R-29B-300 de 11500 kgp avec postcombustion

    Dimensions : Envergure : 13,97 m (ailes déployées), 7,78 m (ailes repliées) ; Longueur : 17,08 m ; Surface alaire : 27,26 m²

    Poids à vide : 12100 kg ; Masse maximale au décollage : 18100 kg

    Performances : Vitesse maxi : 1350 km/h (Mach 1,1) au niveau de la mer ; Plafond pratique : 13000 m ; Rayon d'action : 540 km

    Armement : 1 canon de 30 mm + 3000 kg d'armes


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