• Conception

    Monoplan monomoteur à ailes basses et cockpit fermé, le MS 406 fut la réponse de Morane Saulnier aux spécifications de 1934 du Service Technique Aéronautique de l'armée de l'air concernant un chasseur monoplace moderne (spécification C1).

    Le prototype de cet appareil nommé MS 405 fit son premier vol en aout 1935. 1 061 appareils furent commandés par le ministère de l'air en 1938.

    Son excellente maniabilité ne compensait pas sa lenteur, au point qu'il peinait même à rattraper les bombardiers horizontaux.

    Il était surclassé par les Messerschmitt BF109 auxquels il fut confronté pendant la bataille de mai-juin 1940.

    Le MS.406 était doté d'un radiateur en partie escamotable, réglable par le pilote qui devait faire face au dilemme suivant : abaissé, l'avion pouvait voler plein gaz mais la vitesse était réduite par la traînée du radiateur; remonté, il fallait réduire les gaz pour éviter la surchauffe du moteur.

    Par ailleurs, les commandes de pas de l'hélice et de tir des mitrailleuses étaient actionnées par un système à air comprimé, qui commençait à geler à partir de l'altitude de 5000m, handicapant fortement l'appareil en opération.

    Engagements

    572 appareils équipaient 12 groupes de chasse de l'armée de l'air au début de la Seconde Guerre mondiale.
    Notamment les groupes suivants : GC 3/1, 1/2, 2/2, 3/2, 1/6, 2/6, 2/7 et 3/7.

    De septembre 1939 à juin 1940, les unités équipées de MS.406 revendiquèrent la destruction de 183 appareils ennemis en combats aériens, pour la perte de 130 des leurs.

    Variantes

    Le MS 406 fut produit sous licence en Suisse sous le nom de D-3800 à 74 exemplaires, qui furent livrés en 1940. Ils étaient équipés d'un moteur construit par Adolph Saurer AG driving et des hélices Esher-Wyss EW-V3.

    En 1939 une amélioration du MS 406 fut entreprise sous le nom de MS 410. Celle-ci consistait en un renforcement des ailes, l'utilisation d'un radiateur fixe, le remplacement des 2 mitrailleuses à tambours d'aile par 4 mitrailleuses alimentées par bandes et l'utilisation de nouveaux éjecteurs améliorant la vitesse d'environ 16 km/h. Seuls 5 exemplaires purent être construits avant la fin de la bataille de France, mais de nombreux MS 406 furent ensuite convertis au standard MS 410 pendant l'occupation allemande.

    Un nombre total de 1081 avions de tous les types fut fabriqué.

    Utilisation dans autres armées de l'air

    Pendant la Seconde Guerre mondiale le MS.406 fut commandé et utilisé aussi par quelques autres pays :

    •  Bulgarie (20 avions)
    •  République de Chine (13 avions arrivés à Haiphong, pas livrés aux Chinois; integrés à l'Armée de l'Air en Indochine)
    •  Croatie (48 MS.406 C.1 reçus des Allemands)
    •  Finlande (87 MS.406 C.1, 11 MS.410, 41 avions modifiés en Finlande, appelés "Mörkö-Morane")
    •  Lituanie (12 commandés, pas livrés à cause d'une annulation du contrat)
    •  Pologne (160 commandés, pas livrés avant le début de la guerre)
    •  Suisse (2 MS.406 C.1, 82 D-3800 et 207 D-3801 de construction propre sur licence)
    •  Turquie (45 MS.406 C.1)
    •  Yougoslavie (1 MS.406 C.1) ex-croate capturé par des partisans)

    Après la défaite de 1940, un certain nombre d'exemplaires furent utilisés par l'aviation de Vichy et d'autres par la Luftwaffe et les forces aériennes de l'Italie comme avions d'entraînement.

    Caractéristiques :

     Nationalité  France
     Constructeur  SNCAO
     Date de mise en service  1939
     Equipage  1
     Moteur  1 moteur Hispaono-Suiza 12Y en V de 860 ch
     Envergure  10.65 m
     Longueur  8.15 m
     Hauteur  2.82 m
     Surface alaire  17.1 m²
     Poids à vide  1893 kg
     Poids maxi  2720 kg
     Vitesse maxi  486 km/h
     Plafond  9850 m
     Vitesse ascenssionnelle  11 m/s et 660 m/min
     Autonomie  900 km
     Armement  1 canon Hispano-Suiza HS-9 ou HS-404 de 20mm 2 mitrailleuses MAC 34 de 7,5 mm dans la voilure
     Role  Avion de chasse

    Plan trois vues de l'appareil :

    Profil de l'appareil :

    Photos de l'appareil :


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  • Historique

    L'histoire du Dewoitine D.520 commence en 1934 lorsque l'Etat-Major de l'Armée de l'Air cherche un remplaçant au D.510, Dewoitine propose le D.513 mais le choix se porte sur le Morane-Saulnier MS.405. Ne voulant pas rester sur cet échec, Emile Dewoitine forme en juin 1936 un bureau d'études dirigé par Robert Castello qui aboutit à un projet de chasseur capable d'atteindre 500 km/h, c'est alors que Services Techniques de l'Armée de l'Air demandent un avion volant à 520 km/h. Un projet modifié, désigné D.520 en référence à la vitesse exigée, est soumis en janvier 1937 mais il est encore une fois refusé.
    Son usine ayant été nationalisée et rebaptisée Société Nationale de Constructions Aéronautiques du Midi (SNCAM), Emile Dewoitine en était toutefois administrateur général et c'est à ce titre qu'il décida de continuer les études du D.520.
    Le premier des trois prototypes a volé pour la première fois le 2 octobre 1938 à Toulouse Francazal, piloté par Marcel Doret, motorisé par un Hispano-Suiza 12Y-21 de 890 hp, mais il ne parvint pas à dépasser les 480 km/h. Suite à un accident il reçut un Hispano-Suiza 12Y.29 avec lequel il atteignit 825 km/h en piqué. Deux autres prototypes furent construits.

    Le D.520 est un chasseur monoplace, son fuselage de section ovoïde revêtu de tôle de duralumin. L'aile cantilever réalisée d'une seule pièce vient se fixer sous le fuselage. Le pare-brise est constitué des glaces "Triplex", la verrière coulisse vers l'arrière. Le train d'atterrissage est rétractable.
    L'armement comporte un canon de 20 mm HS 404 avec chargeur de 60 coups logé sur le moteur, ainsi que quatre mitrailleuses MAC 34 M 39 alimentées à 675 coups, logées dans les ailes.
    Une version biplace désignée D.520DC (Double Commande) a également été produite.


    Production

    Une première commande de 200 appareils fut passée le 17 avril 1939, suivie d'une autre de 600 appareils le 5 juin qui fut ramenée à 510. A la déclaration de guerre, un nouveau contrat portait la commande totale à 1280 appareils. Enfin en avril 1940 on prévoyait une production totale de 2240 appareils pour l'Armée de l'Air plus 120 pour l'Aéronautique navale.
    La production a commencé au début de 1939, le premier appareil de série volant en novembre de la même année.
    En 1941 les autorités allemandes ont permis le prolongement de la production du D.520, la SNCAM étant devenue la Société Nationale de Constructions Aéronautiques du Sud-Est (SNCASE).


    Carrière

    Le D.520 a été utilisé en combat par l'Armée de l'Air en 1940 pendant la Campagne de France au sein des Groupes de Chasse I/3, II/3, III/3, III/6, II/7 et engagé contre la Luftwaffe et la Regia Aeronautica. L'escadrille AC1 de l'Aéronautique Navale était aussi équipée de D.520.
    Après la défaite les GC I/3, II/3, III/6, II/7 et l'escadrille 1AC furent stationnés en Afrique du Nord sous les couleurs de Vichy, cependant que trois D.520 rejoignaient la Grande-Bretagne. C'est ainsi que les D.520 furent engagés en Syrie contre la RAF.
    Au moment de l'invasion de la zone non occupée par les allemands, les D.520 s'y trouvant ont été capturés puis servirent d'avion d'entraînement pour la Luftwaffe, d'autres furent mis en oeuvre par la Regia Aeronautica pour l'entraînement et la chasse, étant ainsi opposés aux alliés. La Roumanie et la Bulgarie l'ont aussi utilisé pour la chasse.
    Fin 1944, les allemands quittant le Sud-Ouest de la France, un groupe de chasse FFI fut créé à Tarbes et à Toulouse, commandé par Marcel Doret. Le Groupe Doret participa aux combats de la poche de Royan et de la Pointe de Grave en couverture des bombardiers alliés.
    Le groupe Doret est dissous le 30 novembre 1944 et devient le G.C. 11/18 "Saintonge", qui cède ses D.520 au G.C.B.1/18 "Vendée" à partir de la seconde quinzaine de février 1945 ainsi qu'à l'unité d'entraînement de Toulouse-Francazal.
    Le dernier vol du Dewoitine 520 eut lieu le 13 juillet 1986 à Vannes avec l'accident qui coûta la vie à son pilote, le commandant Bove.

    Auttes versions :

     D.520.01 : premier prototype, moteur Hispano 12Y-32, pas d'armement.
     D.520.02 : deuxième prototype, deuxième prototype : moteur HS 12Y-29, 1 canon et 2 mitrailleuses.
     D.520.03 : Troisième prototype, moteur HS 12Y-31 et compresseur Szydlowski.
     D.520 : 905 exemplaires de série, dont 437 achevés avant l'armistice du 25 juin 1940 et 468 assemblés à partir d'août 1941, de nombreux exemplaires servirent dans la Luftwaffe, 60 dans la Regia Aeronautica, 120 au sein de la force aérienne bulgare et quelques uns en Roumanie.
     D.520Z : 1 D.520 de série essayé avec un nouveau capot moteur.
     SE.520Z : 1 prototype à moteur Hispano-Suiza 12Z, réalisé après la Libération.
     D.521.01 : 1 D.520 de série équipé du moteur Rolls-Royce Merlin III.
     D.523 : 1 D.520 de série essayé avec le moteur Hispano-Suiza 12Y51.
     D.524 : le premier prototype (D.520.01) rééquipé avec l'Hispano-Suiza 12Z-89 ter.
     D.550 : avion de course réalisé en 1939 avec l'Hispano-Suiza 12Ycrs.
     D.551 : dérivé militaire du précédent, 18 avions à divers stades de finition au 25 juin 1940, aucun ne vola.
     HD-780 : hydravion de chasse à 2 flotteurs et aile en W, 1 prototype de construit.

    Caractéristiques :

     Envergure  10.20 m
     Longueur  8.60 m
     Hauteur  2.57 m
     Surface alaire  15.95 m²
     Poids à vide  2036 kg
     Poids maxi  2677 kg
     Vitesse maxi  534 km/h à 5500 m
     Autonomie  1530 km
     Armement  1 canon de 20 mm HS 404 et 4 mitrailleuses MAC 34 M 39 .
     Moteur  1 moteur Hispano-Suiza 12Y45 en ligne de 850 ch


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  • Le Hanriot NC 530 était un avion d'observation triplace français des années 40 de la société française SNCAC, dérivé du NC 510.

    Caractéristiques :

    Nationalité : Française
    Constructeur : Hanriot
    Date du premier vol : 28 juin 1939
    Date de mise en service : nc
    Date de retrait : nc
    Nombre d'exemplaires : 2
    Rôle : Observation
    Equipage : 3
    Envergure : 13.07 m
    Longueur : 11.35 m
    Hauteur : 3.40 m
    Surface alaire : 31.48 m²
    Poids à vide : 3420 Kg
    Poids maxi au décollage : 5015 Kg
    Moteur : Deux Gnôme et Rhône 14 M
    Puissance : 680 ch unitaire
    Vitesse maxi : 415 Km/h
    Vitesse de croisière : nc
    Vitesse ascensionnelle : nc
    Plafond : 8500 m
    Autonomie : 600 Km
    Armement : nc


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  • Le Farman F.2233 est un bombardier lourd Francais de 1938 . Il a fait son premier envol le 15 Octobre 1938 puis est rentré dans l'armée francaises avec 15 exemplaires .

     Envergure  33.58 m
     Longueur  22.00 m
     Hauteur  5.08 m
     Surface alaire  132.40 m²
     Equipage  5
     Poids à vide  10 550 kg
     Poids maxi  19 200 kg
     Moteur  4 Hispano-Suiza 12Y-29 de 910 ch
     Vitesse maxi  400 km/h à 4000 m
     Montée à  4000 m en 10 min
     Plafond  8000 m
     Autonomie  2400 km
     Armement  1 mitrailleuse MAC 1934 de 7.5 mm dans le nez et 1 canon Hispano-Suiza HS-404 de 20 mm en tourelle ventrale et
    4190 kg de bombes
     Date de mise en service  1938


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    Le A 109A, l'un des hélicoptères les plus élancés et les plus attractifs jamais construits, baptisé à l'origine Hirundo (hirondelle), vola pour la première fois sous forme d'une machine utilitaire, le 4 août 1971. Il possède un rotor principal articulé entraîné par deux turbines, un train tricycle escamotable et, outre un ou deux sièges dans le cockpit, deux rangées de trois sièges dans la cabine. En 1977, l'armée italienne reçue pour évaluation cinq A 109 : deux modèles utilitaires et trois appareils complètement équipés, munis de quatre missiles TOW et un TSU (système de visée télescopique) planté sur le bas de l'extrémité du nez. Les premiers tirs d'essai des TOW donnèrent un score sans précédent : 12 tirs, 12 coups au but ! Tout porte à croire que ce système très bien conçu sera fabriqué en grandes quantités malgré les nombreux concurrents et l'existence du A 129. Parmi les caractéristiques du A 109, il faut noter : système de suppression IR, blindage, système d'alimentation en carburant antichoc, dispositif d'amerrissage, treuil de sauvetage, possibilité d'emporter une charge à l'intérieur ou suspendue sous élingue. Il existe aussi une série de versions maritimes, sans désignation propre, dotées de trains d'atterrissage fixes, d'une réserve de carburant accrue, d'un altimètre radar et d'équipements autorisant divers types de missions.

    Caractéristiques :

     Modèle  Agusta A-109 Hirundo
     Envergure  11.00 m
     Longueur  10.71 m
     Hauteur    3.30 m
     Moteur  Deux Turbomoteurs Allison 250-C20
     Puissance moteur  385 ch unitaire
     Poids maxi  2 450 kg
     Vitesse maxi  315 km/h
     Plafond  4 970 m
     Autonomie  565 km
     Equipage


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