• Au court de la Seconde Guerre Mondiale, dans le but de remplacer les North American Havard équipant la Royal Air Force (RAF), le Ministère de l'Air britannique émis la spécification T.7/45 stipulant un avion d'entrainement avancé triplace motorisé par un turbopropulseur et devant concurrencer l'Avro Athena.

    C'est alors que l'ingénieur de chez Boulton, John Dudley North, conçu avec son équipe le Balliol, monoplan à aile basses classique, monodérive, monomoteur avec un train d'atterrissage classique entièrement rétractable avec roulette de queue fixe. L'équipage étant répartis en deux parties : l'élève et l'instructeur côte à côte à l'avant du fuselage. Le prototype, motorisé par un Bristol Mercury 30 développant 820 ch, prit l'air pour la première fois le 30 mai 1947, soit un an avant son concurrent.

    Après de amples réflexions, le Ministère de l'Air britannique modifia la spécification en T.14/47 demandant un avion de formation biplace motorisé par un moteur Rolls Royce Merlin à piston. La raison de ce changement s'explique par le fait qu'un avion triplace ne pourrait capter toute l'attention de ses succeptible clients. De plus, le Rolls Royce Merlin étant considéré plus fiable et plus puissant.Boulton Paul modifia alors son prototype en supprimant le siège de l'observateur et en re-motorisant l'avion.

    Une fois modifié, le Balliol pris alors une nouvelle désignation : T.Mk 2. Le 10 juillet 1948, le prototype T.Mk 1 modifié en T.Mk 2 s'envola pour son premier vol. Préféré à l'Avro Athena, les premiers exemplaires de préséries du Balliol entrèrent en service en 1950 aux sein de plusieurs écoles de pilotages de la RAF en remplacement des Havard alors en activité.

    En 1953, les Balliol T.Mk 21, version marine du Balliol T.Mk 2 avec une crosse d'appontage et des ailes repliables, entrèrent même au sein d'un escadron, le 781e Squadron. Cependant, en 1951, le Ministère de l'Air Britannique révela le besoin pressant d'introduire un avion d'entrainement à réaction qui sera le De Havilland Vampire.

    Dès lors, les quelques Balliol en service seront retirés au fur et à mesure de l'introduction du Vampire. Cependant, le Balliol aura eu le temps d'être exporter puisque la Force Aérienne Sri-lankaise l'utilisera à hauteur de douze exemplaires dans sa version T.Mk 2.

     

    Caractéristiques :

    Nationalité : Anglaise
    Constructeur : Boulton Paul
    Date du premier vol : 30 mai 1947
    Date de mise en service : 1950
    Date de retrait : 1963 (pour les derniers)
    Nombre d'exemplaires : 229 (3 prototypes, 196 T.Mk 2 et 30 T.Mk 21)
    Rôle : Avion d'entrainement
    Equipage : Deux (élève-pilote et instructeur)
    Envergure : 11.99 m
    Longueur : 10.71 m
    Hauteur : 3.81 m

    Surface alaire : 24.20 m²
    Poids à vide : 3 059 kg
    Poids maxi au décollage : 3 823 kg
    Moteur : Un Rolls Royce Merlin 35 V-12
    Puissance : 1 245 ch
    Vitesse maxi : 464 km/h à 2 743 m
    Vitesse ascenssionnelle : 9.10 m/s
    Charge alaire : 158 kg/m²
    Plafond : 9 909 m
    Autonomie : 1 063 km
    Armement : Quatre roquettes de 27 kg


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    Le Short Seamew est un avion anglais de lutte anti sous-marine développé par l'ingénieur David Keith-Lucas en 1951. Répondant à la spécification M.123D émise auparavant, le Seamew devait remplacer le Grumman Avenger AS 4 au sein de la Fleet Air Arm (FAA) de la Royal Navy. D'après sa spécification il devait être en mesure d'opérer à partir d'un porte avion mais aussi sans son aide lors opérations terrestres avec la Royal Air Force (RAF).

    En avril 1952, trois prototypes de l'avion sont commandés afin de l'évaluer avant une future commande. L'année suivante, en 1953, le 23 août, le premier prototype "XA209" prit l'air pour la première fois aux commandes du pilote d'essai Walter J. Wally Runciman.Dès lors, le Seamew démontra de nombreux défauts de jeunesse qui seront rectifiés par la suite dans d'autres versions.

    En février 1955, une commande de soixante appareils a été dictée, répartis entre la RAF et la FAA. Cependant, le pilote d'essai qui a procédé au premier vol de l'avion s'est tué lors d'un crash l'année suivante le 9 juin 1956 lors d'un meeting à bord d'un Seamew. Selon certaines rumeurs, le crash de l'avion serait dû à une défaillance technique qu'un rapport ne confirmera pas.

    Dès lors, la RAF perdit tout intérêt dans le potentiel de cet avion. En effet, il ne correspondait pas aux attentes de cette dernière. Ce n'est pas le même cas pour la FAA. Cette dernière a réceptionnée quatre exemplaires de l'avion avant que les escadrons RNVR furent dissous en mars 1957. Ainsi, l'avion n'aura même pas eu le temps d'entrer réellement en service. A partir de là, la carrière opérationnelle du Seamew fut entièrement clouée.

    Wally Runciman se préparant pour le premier vol de l'avion


    Description :

    Le Seamew était un appareil monomoteur, biplace, monodérive à aile médiane avec un train d'atterrissage classique non rétractable avec une roulette de queue. L'équipage, composé de deux membres : un pilote et un observateur sont situés dans un cockpit en tandem étroit en hauteur du moteur. Le pilote est situé à l'extrême avant de l'appareil pour avoir une meilleure vision lors des phases de décollage et d'atterrissage. Il en est de même pour l'observateur afin qu'il est une meilleure vue sur la mer et sur les sous-marins.

    Caractéristiques :

    Nationalité : Anglaise
    Constructeur : Short
    Date du premier vol : 23 août 1953
    Date de mise en service : Jamais en service
    Date de retrait : 1957
    Nombre d'exemplaires : 19
    Rôle : Avion de lutte anti sous-marine
    Equipage : 2
    Envergure : 16.75 m
    Longueur : 12.50 m
    Hauteur : 4.09 m
    Surface alaire : 51.00 m²
    Poids à vide : 4 443 kg
    Poids maxi au décollage : 6 790 kg
    Moteur : Un Armstrong Siddeley Mamba
    Puissance : 1 590 ch
    Vitesse maxi : 380 km/h
    Vitesse ascensionnelle : nc
    Charge alaire : 127 kg/m²
    Plafond : nc
    Autonomie : 1 200 km
    Armement : 836 kg d'armes diverses (torpilles, grenades anti sous-marine)

    Vol en formation de quatre Seamew

    Version développée avec les ailes repliables

    Gros plan sur l'avant de l'avion



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  • Après la seconde guerre mondiale, l'ingénieur allemand Willy Messerschmitt, qui était alors interdit de conception d'avions jusqu'en 1955, décida de partir en Espagne où il créa la société Hispano Aviation. Sur place, en 1951, il entreprit la conception d'un avion de combat léger destiné à devenir le futur intercepteur de l'Armée de l'Air Espagnole. Mais faute de moyens financiers et de problèmes de stabilité, l'avion ne fera l'objet d'aucune modifications et ne volera jamais. Le projet tombe donc à l'eau en 1960.

    Juste après, l'Égypte repris le projet avec l'équipe d'ingénieurs de Messerschmitt dans le but d'intégrer un nouvel avion, un intercepteur pour être exact, dans leur force aérienne.
    Le nouvel avion prit alors la désignation de Helwan HA-300 (Helwan étant une ville égyptienne)
    . Un problème se posa alors : quelle motorisation choisir ? L'appareil avait été initialement  conçu pour être motorisé par un Orpheus BOR 12 mais l'Égypte souhaiterait disposer de sa propre motorisation. C'est alors qu'elle se lança dans la conception d'un réacteur sous la désignation de Brandner E-300, soutenu financièrement par l'Inde qui voyait là une occasion pour équiper son chasseur HAL HF-24 Marut.

    Les performances du E-300 permettait à l'avion de voler à 12 000 m, et d'atteindre la vitesse maximale de Mach 2.0 (environ 2 469 km/h) après seulement deux minutes et trente secondes suivant le décollage, selon les égyptiens.


    N'étant pas encore au point, l'Égypte procéda donc au premier vol du premier exemplaire alors construit le 7 mars 1964 avec une motorisation  de type Orpheus Mk 703-S-10 du motoriste Bristol Siddeley à la place du HA-300. L'appareil atteindra au cour de ce premier vol une vitesse s'approchant de 1 400 km/h (Mach 1.13). A noter que le deuxième exemplaire sera également motorisé par ce même moteur. Ce dernier effectuera lui son premier vol le 22 juillet 1965.Le troisième et dernier prototype sera motorisé enfin par le réacteur égyptien, le E-300.


    Cependant, la défaite égyptienne en 1967 dans la Guerre des Six Jours obligea le pays, sous une pression soviétique, a concentrer ses moyens financiers dans l'achat de matériel russes, notamment des avions immédiatement disponibles. C'est dans ce contexte de défaite que l'Égypte met fin au projet en mai 1969 du HA-300. Le troisième prototype équipé du moteur E-300 était alors en train d'effectuer ses premiers essais au sol. Cet appareil sera remis au gouvernement indien dans le but d'étudier sa motorisation pour leurs avions.

    Le Helwan HA-300 était un avion monoplace, monoréacteur, monoplan à aile médiane incliné vers le bas, monodérive avec un train d'atterrissage tricycle entièrement rétractable. Sa courbure était la même que celle de l'Étendard du constructeur français Dassault.

    Caractéristiques :

    Nationalité : Égyptienne
    Constructeur : Helwan
    Date du premier vol : 7 mars 1964
    Date de mise en service : Jamais
    Date de retrait : 1969
    Nombre d'exemplaires : 3 (prototypes)
    Rôle : Intercepteur
    Équipage : 1
    Envergure : 5.84 m
    Longueur : 12.40 m
    Hauteur : 3.15 m
    Surface alaire : 16.70 m²
    Poids à vide : 2 100 kg
    Poids maxi au décollage : 5 443 kg
    Moteur : Un Brandner E-300
    Puissance : nc
    Vitesse maxi : Mach 1.7 (2 124 km/h)
    Vitesse de croisière : nc
    Vitesse ascensionnelle : 203 m/s
    Plafond : 12 000 m
    Autonomie : 1 400 km
    Armement : Deux canons Hispano de 30 mm ou quatre canons Nudelmann-Suranov NS-23 de 23 mm

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  • Dans le but de relancer l'aviation militaire yougoslave après la guerre et notamment la formation des pilotes militaire, que les ingénieurs yougoslaves Sostaric, Marjanovic et Curcic élaborèrent dans les années 50 le Soko 522 dans les usines Ikarus basés alors à Zemun. Le prototype s'envola pour la première fois en février 1955 et une fois ce dernier terminé, toute la documentation technique de l'avion fut transférée à Mostar, dans les usines du constructeur Soko pour la production en série de l'avion.

    Le Soko 522 était un avion d'entrainement biplace, monomoteur, monodérive, monoplan à aile basse avec un train d'atterrissage classique entièrement rétractable (sauf pour la roulette de queue). C'était un avion fiable, moyennement puissant mais utile dans le monde du cinéma car il ressemblait fort au Focke-Wulf FW-190 allemand. Cela lui a donc permis de tourner dans de nombreux films de guerre en tant que FW-190, notamment dans les années 60 et 70.

    Sa carrière militaire fut moins glorieuse. En effet, la production cessa en 1961 soit seulement après 6 années avec 110 exemplaires construits. Ceux-ci entrèrent en service en 1955 au sein de la Force Aérienne Yougoslave et en sortirent en 1978 avant d'être remplacés par un matériel plus performant d'origine soviétique. En 1978, les Soko 522 restant furent reversés dans l'aviation civile où bon nombre de pilotes les utilisèrent en tant qu'avion de loisirs. Aujourd'hui, trois exemplaires en état de vol sont encore visibles : un en France (F-AZMG, c/n 068), un aux États-Unis (N210TU, c/n U-210) et un dernier au sein de la Dixie Wing Commemorative Air Force (accidenté il y a peu).

    Caractéristiques :

    Nationalité : Yougoslave
    Constructeur : Soko
    Date du premier vol : Février 1955
    Date de mise en service : 1955
    Date de retrait : 1978
    Nombre d'exemplaires : Environ 110
    Prix : 100 000 $
    Équipage : Deux (un élevé-pilote et son instructeur) 
    Envergure : 11.00 m
    Longueur : 8.77 m
    Hauteur : 3.69 m
    Surface alaire : 17.98 m²
    Poids à vide : 2 020 kg
    Poids maxi au décollage : 2 564 kg
    Moteur : Un Pratt & Whitney R-1340-AN-1 refroidis par eau
    Puissance : 600 ch
    Vitesse maxi : 333 km/h
    Vitesse ascensionnelle : 7.90 m/s
    Plafond : 5 070 m
    Autonomie : 605 km
    Armement : Aucun









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  • Dans le but d'équiper la PLAAF (People's Liberation Army Air Force) d'un nouveau jet d'entrainement de dernière génération, le constructeur aéronautique chinois, Hongdu, en coopération avec Yakovlev, s'est lancé dans la construction du L-15 Falcon.

    Issus des planches à dessins de l'ingénieur M.Zhang Hong, le L-15 Falcon se veut être le concurrent du JL-9/FTC-2000 de GAIC. D'une taille relativement petite, le Falcon est un biplace, biréacteur, monoplan, ayant un train tricycle entièrement rétractable et présente ce qu'il ce fait de mieux en Chine en matière d'avions d'entrainement. Selon certains, il aurait une forte ressemblance au Yakovlev Yak-130, ce qui s'explique par le fait que le constructeur russe travaille en coopération avec la firme Hongdu. Originalité et utilité pour un jet d'entrainement : il est supersonique, ce qui lui confère un rôle d'autant plus important.

    En effet, les élèves pilotes sont donc en mesure de poursuivre entièrement leur entrainement de combat sur un seul type d'avion avant leur affectations. Pour l'entrainement aux tirs d'armes, le L-15 Falcon est équiper de six accroches (quatre sous les ailes et deux aux extrémités des ailes) permettant l'emport de missiles air-air et air-sol. L'appareil peut même être utilisé comme avion d'attaque légère par la modification de certains points lui conférant une capacité d'emport d'environ trois tonnes d'armements divers (bombes, missiles etc ...)

    En 2004 fut présenté pour la première fois au salon de Dubaï, une maquette grandeur nature de ce qu'allait être le Hongdu L-15 Falcon. Deux ans plus tard, le 26 mars 2006, le prototype s'élança pour la première fois d'une piste de Nanchang avec à son bord les pilotes d'essais chinois : Yang Yao et Zhang Jingting. Depuis, l'appareil a enchainés de nombreux vols d'essais devant confirmer les performances et les certains systèmes de l'avion. Au cour du salon aérien de Dubaï, cette année, le Falcon a néanmoins démontrer ses capacités en effectuant quelques démonstrations en solo. Sa mise en service au sein de l'Armée chinoise est programmée pour l'année prochaine voire la fin de cette année 2009.

    Les trois prototypes actuellement construits, possèdent une motorisation différente. En effet, les deux premiers sont motorisés par deux ZMKB-Progress DV-2 sans PC (Post-Combustion) d'une puissance de 21.58 kN tandis que le troisième et dernier prototype est mû par deux DV-2F équipés de la Post-Combustion. Cependant aucune des deux motorisation cités motorisera les L-15 Falcon de série. Ces dernier seront équipés de deux Ivchenko-Progress AI-222K-25F (construit sous licence en Chine) d'une puissance comprise entre 49 et 86 kN. Pour information, le prix d'un exemplaire avoisine les 100 millions de yen, ce qui représente 14.6 millions de dollars en 2008.

    Caractéristiques :

    Nationalité : Chinoise
    Constructeur : Hongdu et Yakovlev
    Date du premier vol : 26 mars 2006
    Date de mise en service : Pas encore en service
    Nombre d'exemplaires : trois exemplaires (prototypes)
    Équipage : Deux (un élève-pilote et son instructeur)
    Envergure : 9.48 m
    Longueur : 12.27 m
    Hauteur : 4.81 m
    Surface alaire : nc
    Poids à vide : 4 960 kg
    Poids maxi au décollage : 9 500 kg
    Moteur : Deux Ivchenko-Progress AI-222K-25F
    Puissance : 49/86 kN (sans PC/avec PC)
    Vitesse maxi : 1 713 km/h environ
    Vitesse ascensionnelle : 150 m/s
    Plafond : 16 000 m
    Autonomie : 3 100 km
    Armement : Aucun
    Limites en G : +8 G à -3 G

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